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Idées pratiques

Mode d'emploi de l'éco-touriste : les réflexes pour voyager durable

Pour limiter son impact en vacances, l'écotourisme se présente comme une solution pour voyager autrement. Quelques réflexes à appliquer durant son séjour. 

Transport, déchets, mauvais comportement... Le tourisme, lui aussi, porte sa croix, responsable selon l'ADEME de 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Si ce chiffre est en hausse constante depuis des années (+ 130 % en 20 ans), impulsé par les offres low cost et autres promotions pour des séjours toujours plus courts et plus loin, une autre façon de voyager émerge : l'écotourisme. Et si selon l'enquête Booking en 2018 sur le tourisme durable, 87 % des sondés souhaitent voyager de manière plus responsable, 32 % affirment ne pas savoir comment s’y prendre.

Les transports, première source de pollution du tourisme

Les trois-quarts des émissions totales liées au tourisme concernent le transport d'après l'ADEME. Alors, la première chose à penser lorsque l'on voyage serait le type de transport alternatif que l'on pourrait utiliser. Au mieux, éviter l'avion, ou du moins le privilégier pour les longs courriers et les vols directs : lorsque l'on part loin, mieux vaut également partir longtemps. Autrement, il faudrait plutôt préférer le train, mode de transport le moins polluant de tous. Ou encore l'autocar. Si l'on est en voiture, il faudrait penser au covoiturage. Enfin, une fois sur place, mieux vaut privilégier les transports en commun locaux ou pourquoi pas louer un vélo pour son séjour ? Autrement, le site Ecolab proposé par l'ADEME permet de connaître le type de transport le plus économe en énergie en fonction du trajet que l'on veut faire.

Choisir une destination "verte"

Le type de destination, l'hébergement que l'on choisit est également à réfléchir. Partout à travers le monde, il existe des endroits où séjourner mettant en avant une démarche plus ou moins responsable : mieux vaut laisser tomber le gros resort du club de vacances et se tourner plutôt vers des petits hôtels locaux par exemple faisant des efforts pour limiter leur empreinte. On peut également penser aux échanges de logement entre particuliers qui se développe de plus en plus, le "woofing" - du travail bénévole sur une exploitation agricole par exemple en échange du gîte et du couvert -, le "couchsurfing" - loger gratuitement chez un particulier -... De nombreuses infos sont disponibles dans les Guides du Routard, les guides TAO ou encore auprès de l'ATES (Association pour le tourisme équitable et solidaire) ou encore ATR (Agir pour un tourisme responsable), qui répertorient les opérateurs de voyages les plus responsables. 

En France, il existe également des labels qui décorent les établissements ayant pris des engagements en ce sens : Eu Ecolabel, La Clef Verte, Hôtels au Naturel, EcoGîte, Gîte Panda, Green Globe... Enfin, ID vous proposait l'an passé son "Tour de France des destinations engagées" : dossier complet à relire ici

Garder ses bonnes habitudes, même en vacances

Comme dans la vie de tous les jours, les gestes de bon sens du quotidien doivent évidemment être aussi appliqués en vacances. Ainsi, on économise l'eau en privilégiant les douches courtes par exemple (surtout si l'on est dans un endroit chaud, on peut préférer l'eau froide), on économise également l'énergie en éteignant les appareils électroniques lorsque l'on s'absente, on n'oublie pas de couper la climatisation, etc. 

Bien sûr, il ne faudrait pas oublier ses déchets sur la plage, les jeter dans la bonne poubelle, penser à son cendrier de poches, sa gourde... Pourquoi ne pas faire un geste en plus en apportant un sac-poubelle pour ramasser les détritus que l'on trouverait sur place ? En France comme ailleurs, on consomme local et de saison en favorisant les petits producteurs et artisans du coin. 

En termes d'activité durant ses vacances, il est préférable d'en éviter certaines, trop polluantes ou qui pourraient perturber la faune environnante : jet ski, quad, canoëkayak entre autres, sont donc à bannir... 

Enfin, penser à éviter la crème solaire juste avant de plonger dans la mer, très polluante pour les environs. Et mieux encore, on peut choisir une crème plus saine : Éthylhexyl methoxycinnamate, cyclopentasiloxane, rétinyl palmitate, octyl-méthoxycinnamate (OMC), 4-méthylbenzylidène camphre (4-MBC), oxybenzone sont autant de noms barbares qui favoriseraient le blanchiment des coraux, selon le dossier "le soleil en toute sécurité" réalisé par 60 millions de consommateurs. Le mieux est toujours de vérifier que sur l'étiquette ne figure pas une trop longue liste d'ingrédients. En outre, l'ADEME rappelle aussi qu'il vaut mieux privilégier la crème à l'huile solaire

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