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À Paris, franc succès de jardins partagés installés sur les toits

Ferme urbaine Peas & Love Letizia Camboni

FIGARO DEMAIN - La société bruxelloise Peas & Love a créé une ferme urbaine sur des toits de Paris. Les particuliers louent des parcelles du jardin partagé et peuvent s'initier au maraichage, aux côtés de professionnels.

Un potager partagé en altitude... Si certains en ont rêvé, Peas & Love l'a fait! La société bruxelloise a importé à Paris son concept de «ferme urbaine sur les toits». Le principe est très simple: à l'instar des potagers collectifs, la structure propose des abonnements de 30 euros par mois pour louer une parcelle de terre, de 3 m2, et y cultiver ses fruits et légumes sur les toits. Les adhérents récoltent et consomment les fruits de ces parcelles cultivées.

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Mais à la différence des jardins partagés traditionnels, un agronome se charge d'entretenir les parcelles. Le créateur du concept de ces fermes urbaines partagées, Jean-Patrick Scheepers, a souhaité que les lopins de terre soient entretenus par des professionnels car les jardiniers amateurs «n'ont pas forcément la main verte»! Il s'est appuyé sur sa propre expérience et confie que lorsqu'il entretenait son potager, il n'arrivait jamais à cultiver correctement une diversité de légumes. «Je ratais toujours mes potagers et me retrouvais systématiquement à cultiver les mêmes plantes: de la menthe et du romarin!», souligne Jean-Patrick Scheepers.

Ainsi, les adhérents peuvent, sans effort, voir pousser des radis, de la salade, des plantes aromatiques: du persil, de la ciboulette, coriandre, du chou kâle, des fraises…Les plantes qui prennent peu de place et se récoltent sur une courte période, comme les radis, sont privilégiées.

« L'objectif n'est pas de nourrir une famille mais de changer certaines habitudes »

Jean-Patrick Scheepers, créateur de Peas & Love

Les jardiniers en herbe peuvent aussi s'initier au maraîchage urbain puisque la structure propose des cours. Les abonnés pourront assister à toutes les étapes: de la pousse à la récolte des fruits et légumes, souligne le créateur des potagers urbains partagés. Les adhérents auront même à choisir les plantes qu'ils récolteront, notamment sur les 15% de la ferme où la communauté peut faire pousser collectivement les plantes sélectionnées. «Il y a beaucoup de pédagogie autour du projet, nous enseignons aux urbains comment cultiver, conserver et cuisiner les légumes. Mais les potagers ne sont pas un gadget et les parcelles sont réellement productives: sur 3m2, nous comptons pas moins de 71 emplacements de plante. L'objectif n'est pas de nourrir une famille mais de changer certaines habitudes et reconnecter les citadins avec leur alimentation», précise Jean-Patrick Scheepers.

À ceux qui craignent que les plantes soient polluées, le créateur affirme que les plantes qui poussent sur les toits ne sont pas contaminées par les particules fines. Si certaines études montrent que des parcelles de potagers participatifs en ville ont pu être contaminées par des métaux lourds, il n'en va pas de même des fruits et légumes qui s'épanouissent sur les toits. «Toutes les plantes poussent en hors-sol et sont alimentées via des substrats bio. Ce serait trop lourd d'apporter de la terre sur les toits pour y faire pousser les plantes», souligne Jean-Patrick Scheepers.

Et ces potagers sur les toits attirent. Les 250 parcelles de la ferme de 1000 m2 installées sur le toit d'un hôtel dans le XVème arrondissement ont toutes été louées et 600 personnes sont sur liste d'attente, indique Peas & Love. La structure compte crée 30 fermes dans le grand Paris. Peas & Love envisage aussi de s'implanter à Lyon et à Lille.


Le Figaro



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2 commentaires
  • MARIEOCTAVIE69

    le

    des fruits et légumes non contaminés par la pollution !! cela me rappelle le nuage de Tchernobyl qui s'était arrêté à la frontière !!!!!!

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