Il aura fallu trois ans pour que deux études sur la pollution à l’ozone dans le delta de la rivière des Perles soient publiées. Commandées par les autorités locales au département de la protection de l’environnement de Hong Kong, elles ont coûté 10 millions de dollars de Hong Kong chacune (950 000 euros). Dix millions de dollars pour seulement 11 et 15 pages publiées en mai dernier, indique le South China Morning PostLes militants écologistes n’ont pas tardé à trouver les délais et la disproportion étranges.

De fait, le laboratoire de Hong Kong a cédé aux demandes de son client, en amputant le rapport de certaines informations jugées “confidentielles”. Un comportement “aux antipodes de la politique qui avait été menée en 2002, quand un rapport sans précédent avait fait le point sur la qualité de l’air dans cette région côtière, industrialisée”, souligne le quotidien de Hong Kong.

Il faudrait réduire de moitié le trafic dans le delta

Les échantillons et les données collectées proviennent de plus d’une centaine de sites industriels. Et c’est précisément cet argument qui a prévalu dans la publication d’une version “simplifiée” du rapport.

De leur côté, les militants écologistes n’entendent pas en rester là. Sous l’effet du rayonnement solaire, les COV (composants organiques volatils) étudiés dans ces rapports se combinent avec les oxydes d’azote (NOX) pour provoquer une pollution à l’ozone, aux conséquences néfastes pour la santé humaine. C’est ce que rappellent les groupes écologistes qui réclament l’intégralité des données, indique Channel News Asia.

Le rapport, lui, indique qu’il faudrait réduire de moitié le trafic dans le delta pour agir sur cette pollution. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est quelles solutions pourraient être mises en œuvre.