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Commerce international : le CACID pour appuyer les gouvernements africains

Publié le dimanche 12 mai 2013 à 22h16min

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Commerce international : le CACID pour appuyer les gouvernements africains

Au cours de l’année 2010, la plupart des pays africains, dont le Burkina Faso, ont célébré le cinquantenaire de leur indépendance. Plus d’un demi-siècle après l’accession à leur souveraineté internationale, les nations africaines contribuent très faiblement, ce pour plusieurs raisons, au commerce international. Pour contribuer à résoudre cela, de jeunes chercheurs burkinabè ont créé le Centre africain pour le commerce international et le développement (CACID). Le centre a été porté sur les fonts baptismaux le samedi 11 mai 2013 au cours d’une conférence publique.

Pour une entrée en matière, les géniteurs du CACID ne pouvaient pas trouver mieux que celle-là. Une conférence publique sur le thème : « l’Afrique, l’OMC et le développement » afin de relever la contribution de l’Afrique dans le commerce international. Car selon le président exécutif du CACID, Dr Ousseni Illy, la part contributive du vieux continent dans le commerce international est de 3%.

Créé le 4 décembre 2012 par de jeunes experts africains, dont le noyau est burkinabè, le Centre africain pour le commerce international et le développement (CACID) ambitionne de « défendre et promouvoir les intérêts commerciaux de l’Afrique ». Un idéal qui a réjoui le parrain de la cérémonie, Christophe Joseph Marie Dabiré, commissaire chargé du département du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine). « Je voudrais me réjouir de la création du CACID, dans la mesure où les jeunes experts qui en sont les promoteurs, lui ont donné pour objectif principal une meilleure insertion de l’Afrique dans le commerce mondial et un renforcement des capacités des acteurs du commerce africain », a-t-il indiqué.

Outre cet objectif, le CACID s’est donné pour missions d’appuyer par des études, la recherche et la formation, les gouvernements, les secteurs privés, la société civile, les parlements, les organisations régionales et sous régionales dans la définition des politiques commerciales et dans les négociations commerciales multilatérales et régionales, etc. « Le CACID reste convaincu que le changement dans la situation commerciale de l’Afrique reste possible », a indiqué le directeur exécutif du centre, Ousseni Illy. Ce changement, de l’avis de M. Illy, dépendra d’une meilleure définition des politiques commerciales du continent et de la mise en place d’un système commercial international beaucoup plus juste et équilibré. Mieux, les promoteurs du CACID sont convaincus que le développement de l’Afrique passera par le commerce et non par l’aide. « C’est pourquoi il reprend en son compte ce célèbre slogan lancé par les pays en développement à l’occasion de la 1ère Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement en 1964 : Trade, not aid », a conclu Ousseni Illy pour qui le centre débutera très prochainement ses activités par un forum sur les Accords de partenariat économique (APE).

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 mai 2013 à 04:44, par Koponibé SOME En réponse à : Commerce international : le CACID pour appuyer les gouvernements africains

    De plus en plus, les problèmes de l’enlisement des Etats Africains sont traités d’une manière parcelaire en laissant en cours de chemin, l’insertion du volet commerce dans les documents stratégiques de réduction de la pauvreté. Toute chose qui empêche les partenaires techniques et financiers a s’engager, pour la simple raison que le commerce ne fait pas partie des priorités de développement.
    La création du CACID vient donc à point nommé au moment où il est plus que jamais nécessaire de prendre la politique commerciale comme véritable levier de traitement des problèmes que connait actuellement le Burkina Faso. L’on rencontre rarement des analyses des techniciens de la politique commerciale notamment sur la flambée des prix de produits de grande consommation, de la fixation des prix, du contrôle de qualité, de la pratique du commerce de détail, de gros et de demi gros et j’en passe.
    La création du CACID comblera j’espère bien à donner de la matière à la prise de décision politique et économique au grand bonheur du peuple burkinabé. Bon vent au CACID et que Dieu bénisse ses partenaires

  • Le 13 mai 2013 à 05:02, par keletigui En réponse à : Commerce international : le CACID pour appuyer les gouvernements africains

    Bonne initiative. Cette institution pourrait constituer un think tank qui amènera nos intellectuels à s’intéresser à la dimension internationale de tout ce qui nous entoure. De comprendre les défis que nous faisons face avec la mondialisation et de son impacte sur la sphère nationale. Mais le scepticisme règne quand on observe la visée des articles de l’OMC et aussi les tendances qui se dégagent lors des négociations. Les pays Africains n’auront jamais le choix que de jouer la carte dictée par les occidentaux selon leurs intérêts. Nos experts sont d’accord avec moi que nous ne somme pas prêt pour un quelconque commerce international car nous n’avons d’avantage comparatif dans aucun domaine. De plus , nous ne somme compétitif nul part. Nous ne sommes que des réservoirs de ressources naturelles. Les occidentaux le savent aussi et font tout pour nous inciter à cette nouvelle théorie commerciale pour garder le statut quo. D’ailleurs Robert Cox disait " qu’ il faut considérer que les théories sont toujours pour quelqu’un et pour quelque chose " .Tout ce qu’ils nous proposent comme aide au développement ,à travers leurs institutions néo-malthusiennes, c’est en échange de quelque chose. Alors ouvrons l’œil et soyons réaliste . Seul le courage d’une indépendance monétaire vis à vis de la banque de France et une politique économique basée sur l’agriculture, l’’industrie et lenationalisme pourrais nous sortir de l’auberge. Cela prend du courage politique et un sacrifice de la population .

  • Le 13 mai 2013 à 16:40 En réponse à : Commerce international : le CACID pour appuyer les gouvernements africains

    Oh-là-là ! N’allez pas chercher si loin, car 1964, c’est l’année de la création de la CNUCED. Mais, si mes souvenirs sont bons, le célèbre slogan (comme vous l’appelez), « Trade and not aid » ne serait-il pas plutôt de Georges Bush (fils) ? Je crois que ce slogan a été lancé, tout au début des années 90, dans les premières années de la mondialisation avec la chute du mur de Berlin en 1989 et de tout le bloc communiste qui s’ensuivit. Pour celui-ci, il fallait dans la logique américaine, que le commerce et les échanges entre Etats puissent prendre dorénavant le pas sur l’aide au développement qui, visiblement pour l’Amérique, ne peut pas venir à bout du sous-développement.

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