Financer l’économie au XXIème siècle, c’est être un accélérateur de la transition énergétique

Financer l’économie au XXIème siècle, c’est être un accélérateur de la transition énergétique

Depuis la prise de conscience internationale de l’urgence à agir pour limiter le réchauffement climatique et la ratification de l’Accord de Paris par 195 pays en 2016, le monde s’engage dans la transition vers une énergie bas carbone. Le chemin d’un modèle économique fortement consommateur d’énergie à un modèle moins énergivore et plus durable, suit une ligne de crête étroite entre la réduction de la consommation d’énergie partout où cela est possible et la réponse aux besoins incompressibles d’énergie par des sources renouvelables et bas carbone. Mon point de vue de banquier, mais aussi d’ingénieur de formation, est que la transition énergétique est aujourd’hui l’autre nom du développement économique. 

Les banques ont toujours accompagné, voire accéléré les révolutions de la vie moderne ; de la mécanisation au confort domestique en passant par les transports et l’énergie.

Mon point de vue de banquier, mais aussi d’ingénieur de formation, est que la transition énergétique est aujourd’hui l’autre nom du développement économique

Pour continuer à jouer ce rôle au XXIème siècle, notre feuille de route est claire. Elle est inscrite dans l’Accord de Paris qui précise, dans son article 2, le rôle du secteur financier : il convient de rendre « les flux financiers compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques. » Nous savons que notre civilisation ne progressera qu’en réformant rapidement et vigoureusement son modèle énergétique.

Ce n’est pas le premier défi de transformation auquel des entreprises comme les nôtres doivent apporter leur pierre, mais c’est sans doute l’un des plus complexes. Il s’agit en effet d’agir avec rapidité et détermination, sans déstabiliser les pays développés ni retarder les possibilités d’accès à une vie meilleure qui s’offrent à des centaines de millions d’habitants des pays émergents.

Depuis 2011, BNP Paribas n’a eu de cesse de renforcer son engagement en faveur de la transition énergétique. Ainsi, nous donnons aux particuliers la possibilité d’affecter leur épargne à des projets environnementaux via une large offre de fonds « verts » investie notamment sur les énergies alternatives, l’accès à l’eau et les bâtiments durables. Dans tous nos métiers, des produits et des services sont proposés aux entreprises et aux particuliers désireux de jouer un rôle dans la transition énergétique. Nous agissons également sur la diminution de notre propre empreinte environnementale en nous fixant l’objectif de neutralité carbone à l’horizon fin 2017.

Accompagner la transition énergétique, c’est aussi inciter les entreprises du secteur de l’énergie à se désengager progressivement des énergies fossiles à commencer par celles qui, comme le gaz et le pétrole de schiste et le pétrole issu des sables bitumineux, sont des sources d’énergie dont l’extraction et la production sont très émetteurs de gaz à effet de serre et ont un impact négatif sur l’environnement. BNP Paribas a ainsi décidé de ne plus financer de mines et de centrales thermiques à charbon dans le monde et de ne financer que les entreprises de ce secteur qui sont engagées dans une stratégie de diversification de leurs sources de production.

Nous sommes un partenaire historique du secteur de l’énergie, ce qui constitue un levier essentiel pour orienter les choix de nos clients.

Nous sommes un partenaire historique du secteur de l’énergie, ce qui constitue un levier essentiel pour orienter les choix de nos clients. D’ici 2020, nous intensifierons notre action pour la transition énergétique, à travers notamment notre offre commerciale aux entreprises et aux particuliers. Nous nous sommes fixés pour objectif de doubler le montant de nos financements consacrés aux énergies renouvelables pour atteindre 15 milliards d’euros, et d’être un leader dans la structuration d’émissions obligataires vertes. Nous avons en outre décidé d’allouer 100 millions d’euros pour investir dans des start-ups qui innovent pour accélérer la transition énergétique. 

Gaz de pétrole de schiste et/ou pétrole issu de sables bitumineux : de nouvelles mesures pour soutenir la transition énergétique

J’ai annoncé aujourd’hui que BNP Paribas cesse ses relations avec les acteurs dont l’activité principale est l’exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux, ainsi que le financement de projets majoritairement dédiés au transport et à l’exportation de gaz et de pétrole de schiste et de pétrole issu des sables bitumineux. Nous nous engageons, en outre, à ne pas financer de projet d’exploration ou de production de gaz et de pétrole en Arctique. 

Etre une grande banque du développement économique au XXIème siècle, c'est être un accélérateur de la transition énergétique

Très concrètement, ces mesures nous conduiront à cesser nos financements avec un nombre significatif d’acteurs qui ne s’inscrivent pas dans la transition vers une économie moins émettrice de gaz à effet de serre. Dans le même temps, nous jouerons pleinement notre rôle, en accompagnant nos clients du secteur de l’énergie qui mettent en œuvre une démarche volontariste : en Europe, en Amérique et en Asie, des compagnies se sont engagées dans un important effort d’évolution de leur business model qui jouera un rôle clé dans la transition énergétique. Nous sommes à leurs côtés pour les accompagner dans cette transformation essentielle pour l’avenir de la planète. 

Nous sommes convaincus qu’être une grande banque du développement économique au XXIème siècle, c'est être un accélérateur de la transition énergétique.

La transition énergétique n'est pas réalisée s'il n'a pas une économie verte avec des producteurs de recyclage et des consommateurs de CO2. Le flux financier va fonctionner, s'il y a déjà des producteurs et des consommateurs dans cette économie verte. La création d'une autre économie parallèle est obligatoire en créant une monnaie verte à base de la production et de la consommation.

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Kilian Barbier

M&A Associate chez Oaklins

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Sabrina Morandi Etienne Audeoud, idées à prendre par ici...

Serge Badureau

Sans profession chez Tarta Design

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Bonjour,malgré un taux de chômage élevé ,nous apportons une réponse mole à toute l'énergie que nous consommons pour rien .Pas d'enquête sur tous les chauffages ,éclairages ,isolations qui datent ,des feux de circulation du moyen âge etc... Et pourtant nous avons aujourd'hui des solutions techniques merveilleuses qui ne sont presque jamais sollicitées.

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Jean Luc Stanek

Président chez SAS HACE Hydro Air Concept Energie

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mais les banques ne financent toujours pas les startup porteuses d'innovation de rupture pour la transition énergétique, tant qu'elles n'ont pas atteint le stade industriel; ce qui est fort dommageable pour la majorité des innovation et provoque un repli sur des solutions batardes mais dites matures, qui sont incapables d'assurer à elles seules la nécessaire et rapide mutation vers une société bas carbone factuelle et non pas proclamée.

Denis Tiollier

Conseil en économie d'énergie, expert en rénovation énergétique, audit énergétique RGE , qualifié "Mon accompagnateur Rénov", mission AMO

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Bienvenue sur ce sujet! Il y a des projets très rentables et sans risque à financer dans la rénovation énergétique des bâtiments Mes audits donnent tous des taux de rentabilité minimum de 3,5% des la première Année et jusqu'à 20% et en amélioration ensuite avec l'inflation de l'énergie taux à comparer à celui de l'assurance vie en euro! Le financement adapté finira de convaincre de l'intérêt

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