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Ocean Cleanup, la barrière qui devait nettoyer l'océan s'est brisée dans le Pacifique

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Vidéo GEO : Ocean Cleanup : la barrière censée nettoyer l'océan s'est brisée

Quatre mois après son lancement au large de San Francisco, le projet Ocean Cleanup va s'arrêter plus tôt que prévu. La barrière imaginée par Boyan Slat pour nettoyer l'océan du plastique s'est brisée, forçant le rapatriement du dispositif sur les côtes.

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Nettoyer les océans des déchets plastiques qui les polluent de plus en plus. C'est le rêve réalisé par le Néerlandais Boyan Slat mais la tâche s'annonce plus complexe que prévue. Son projet Ocean Cleanup vient en effet de subir un dur revers. Quatre mois après le lancement d'un essai au large de San Francisco, il est aujourd'hui contraint de s'arrêter suite à une rupture de son dispositif.

Le projet repose sur une gigantesque barrière dont le but est de collecter les déchets plastiques flottant à la surface des océans. Pendant cinq ans, l'équipe d'Ocean Cleanup a passé avec succès plusieurs essais à l'échelle réduite. En septembre dernier, elle a ainsi déployé son premier système à grande échelle, System 001, composé d'une barrière de 600 mètres de long et d'une jupe de trois mètres de profondeur.

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Un essai avorté

L'essai devait durer quelques semaines avant de conduire la barrière jusqu'au "Great Pacific Garbage Patch" (en français "grande plaque de déchets du Pacifique"), une zone située à mi-chemin entre la Californie et Hawaii où les déchets plastiques s'accumulent. Néanmoins, tout ne s'est pas passé comme prévu au large de San Francisco. Dès le mois de novembre, le dispositif a rencontré des difficultés à retenir les détritus qu'il collectait en raison d'une vitesse trop lente.

Le 29 décembre dernier, lors d'une inspection du système, l'équipe a constaté qu'une section de 18 mètres située à l'extrémité de la barrière s'était détachée. "Bien qu'il soit trop tôt pour confirmer la cause de la défaillance, nous pensons qu'une fatigue du matériel combinée à une concentration de stress localisée a causé une fracture dans le flotteur", explique Boyan Slat sur le site officiel.

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Si l'incident ne semble avoir représenté aucun danger pour l'environnement ou le trafic marin, il a signé l'arrêt de l'essai mené au large de San Francisco. L'équipe a décidé de rapatrier le dispositif afin de pouvoir le réparer et réaliser les ajustements nécessaires. Selon ses concepteurs, le dispositif devait être capable de collecter quelque 1.000 kilogrammes de déchets par semaine.

Depuis le lancement de l'essai il y a quatre mois, le système et le ramassage de filets abandonnés aurait toutefois abouti à un ramassage d'environ 2.000 kilogrammes de plastique. Un résultat encourageant suggère Boyan Slat soulignant que l'équipe revient également au port avec de nombreuses données précieuses pour réaliser les améliorations nécessaires.

Des doutes confirmés

L'incident confirme les doutes et critiques émis envers le projet de plus de 20 millions d'euros. Certains avaient en effet remis en question la capacité de la barrière à résister aux forces de la nature. "Il est très difficile de prédire ce qui va se passer dans ces environnements océaniques très dynamiques", a confirmé Nicholas Mallos, de l'ONG Ocean Conservancy au New York Times.

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D'autres avaient suggéré que le projet négligeait la vraie solution : stopper les déchets à la source et les empêcher de finir dans l'océan. "L'invention était un échec de conception dès le départ", affirme sur Facebook, le capitaine Paul Watson, fondateur de l'ONG Sea Shepherd. "N'importe quel marin aurait pu vous dire que cette structure allait être endommagée par les tempêtes [...] et maintenant elle doit être réparée".

"Des nettoyages de plage à travers le monde collectent bien plus de plastique chaque jour que cette chose n'a collecté en quatre semaines. Les gens doivent s'impliquer pour nettoyer leurs plages", souligne-t-il. Un avis partagé par Nicholas Mallos qui appelle également à agir pour réduire l'utilisation du plastique au quotidien.

De son côté, Boyan Slat reste néanmoins optimiste et ne compte pas en rester là. "Si nous aurions aimé finir l'année sur une note plus positive, nous pensons que ces problèmes de rodage peuvent être résolus et que le nettoyage du Great Pacific Garbage Patch sera opérationnel en 2019", affirme le fondateur. Grâce à son système, il espère nettoyer 50% de la grande plaque de déchets du Pacifique en cinq ans.

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