Gaz de schiste : Mckenna réitère son appui 

L'ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Frank McKenna, a insisté à nouveau sur l'importance d'exploiter les gaz de schiste pour le développement économique de la province.

Au deuxième jour de la conférence annuelle sur l'énergie, McKenna a qualifié l'état actuel de l'économie de « spirale de la mort ». De là la nécessité, selon lui, de tout mettre en oeuvre pour développer les ressources naturelles du Nouveau-Brunswick. 

Frank McKenna a réitéré cet appui, vendredi, devant une cinquantaine d'intervenants du secteur de l'énergie et des ressources naturelles à Saint-Jean.

L'an dernier, il s'était prononcé en faveur du développement d'une industrie du gaz de schiste dans la province, au moment même où Brian Gallant, alors chef libéral, prônait plutôt la mise en place d'un moratoire.

J'ai une perspective différente, mais nous avons discuté de ce projet pour quelques années et le premier ministre, à mon avis, va continuer de poursuivre un processus très réfléchi. J'appuie cette approche.

Il a encore une fois livré un vibrant plaidoyer pour le développement énergétique de la province grâce à des projets tels que l'oléoduc Énergie-Est et l'exploitation du gaz de schiste.

McKenna, qui était demeuré muet sur la question pendant la campagne électorale, s'exprimait dans ce dossier pour la première fois depuis l'élection.

L'ancien premier ministre libéral (de 1987 à 1997) a expliqué que les Néo-Brunswickois doivent arrêter de jouer à l'autruche et plutôt de faire preuve d'ouverture.

Prudence sur le moratoire

McKenna s'est dit en accord avec Brian Gallant sur le projet d'oléoduc de TransCanada, mais pas avec la décision du gouvernement libéral d'imposer un moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste. Il a tout de même précisé qu'il faisait confiance au premier ministre.

La communauté d'affaires de Saint-Jean a accueilli favorablement le discours de l'ancien poids lourd du parti libéral, dont Michel Losier, directeur du programme PowerShift Atlantic chez Énergie Nouveau-Brunswick.

« Ça va nous prendre des solutions à long terme. Évidemment, nous autres, avec Énergie Nouveau-Brunswick, c'est d'avoir une source fiable et d'avoir aussi une économie pour nos commerces, pour nos industries pour nos résidents, pour qu'il puisse y avoir de l'énergie concurrentielle. »