Quatre-vingt-cinq pour cent des ménages disposeront de réfrigérateurs, à l’horizon 2030, au Sénégal. Ces appareils de froid nécessitent, parfois, beaucoup de ressources énergétiques pour fonctionner. Certains d’entre eux consomment 2 à 3 fois plus d’énergie qu’une machine en phase avec les normes de performance.
Pour satisfaire cette forte demande, tout en favorisant l’économie d’énergie, les réfrigérateurs Ecofridges de l’Onu Environnement sont en expérimentation. Le financement est estimé à 25 millions de dollars. Objectif : acheter 50 000 appareils de refroidissement, écologiques et économes en énergie.
Pour la mise en œuvre du projet, l’Onu Environnement a choisi le Sénégal comme pays francophone pilote, dans la zone Cedeao. «Ce qui nous a encouragés à travailler avec le Sénégal, c’est sa bonne réputation et les objectifs du gouvernement en matière énergétique. Et pour nous, c’est très ambitieux», argumente Brian Holuy, représentant de l’Onu Environnement.
Le programme United for Efficiency de l’Onu Environnement collabore avec le Ghana et le Sénégal, dans la phase expérimentale des équipements refroidissants Ecofridges. Et au Sénégal, c’est à travers l’Agence pour l’économie et la maitrise de l’énergie (Aeme) que cette initiative sera mise en œuvre. Une initiative qui vient à point nommé.
«En effet, le programme Ecofridges est en parfaite articulation avec 3 projets phares de l’Aeme: l’étiquetage énergétique et la promotion d’équipements performants, les mécanismes financiers incitatifs, le cadre réglementaire normatif et d’amélioration de la qualité des équipements sur le marché», affirme Birame Faye, Directeur général sortant de l’Aeme.
Selon les chiffres du ministère du Pétrole et des Energies, les équipements de froid alimentaire constituent en moyenne 19,08 % de la facture totale d’électricité. «Au niveau du secteur résidentiel qui tire, en 2018, 42 % des consommations d’électricité du pays, le poids de ces équipements dans les consommations finales est plus important et va jusqu’à 22,13 %», informe Adama Diallo, Secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies.
Face à cette situation, des politiques ont été menées dans le sens de booster les performances économiques, avec plus d’économie. La communication et la sensibilisation sur les bonnes pratiques, l’entretien et la maintenance de ces équipements entrent dans ce cadre.
Seulement, il faut des appareils adaptés et économes. «Ce programme allège les dépenses en électricité. Ces équipements Ecofridges ont un potentiel d’économie d’énergie pouvant aller jusqu’à 54 %. Cela va aussi contribuer à satisfaire davantage la demande en électricité au niveau national. Et en plus, c’est un programme phare d’atténuation en matière environnementale», renseigne Mame Coumba Ndiaye, Directrice des études et de la Planification à l’Aeme.
S’agissant de l’acquisition de ces appareils dans le cadre du projet Ecofrides, la Banque africaine de développement a manifesté toute sa disponibilité à accompagner le gouvernement sénégalais. Globalement, le lancement des mécanismes de financement est prévu en 2020.
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Khatior-bi
En Mai, 2019 (21:05 PM)Participer à la Discussion