NIGÉRIA : un consortium va transformer les pelures de manioc en électricité

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NIGÉRIA : un consortium va transformer les pelures de manioc en électricité©Agbebiyi Adekunle Sunday/Shutterstock

Plusieurs entreprises et organisations viennent de se mettre ensemble pour valoriser les déchets de manioc dans les zones rurales au Nigéria. Elles transformeront les pelures de ce tubercule en électricité pour l’alimentation des cultivateurs dans les zones rurales.

Avec une production annuelle estimée à près de 40 millions de tonnes, le Nigéria est incontestablement le premier producteur de manioc du continent africain. Les déchets produits au cours de la transformation de ce tubercule très prisé sont une mine d’or dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. C’est ce que veut démontrer un consortium de plusieurs entreprises et organisations. La joint-venture veut produire de l’électricité à partir des pelures de manioc.

A la tête du consortium se trouve PyroGenesys, une entreprise spécialisée dans la production d’électricité à partir des déchets. Basée à Birmingham en Angleterre, la société travaille sur le projet de valorisation des déchets de manioc avec la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF), Mobinet, Babban Gona Farmer Services, ICMEA-UK et Koolmill Systems, ainsi que des chercheurs de l’Université de Leicester.

La technologie du PyroPower

La technologie appliquée pour valoriser les pelures de manioc dans les villages nigérians est baptisée PyroPower. Dans ce procédé, les déchets de manioc sont transformés en briquettes dont la combustion produit de la chaleur. Cette source d’énergie est ensuite captée pour produire de l’électricité. « Le projet (…) est déjà mis en œuvre dans les États d’Osun, Oyo, Ogun, Edo et Delta au Nigéria avec des plans d’expansion dans d’autres États et pays d’Afrique », explique George Marechera, le directeur général d’Agridrive, une entreprise sociale de la Fondation africaine pour la technologie agricole (AATF).

Le consortium conduit par PyroGenesys a déjà réalisé les études de faisabilité relatives aux projets dans les zones rurales. « Nous avons fixé un objectif initial d’installer 100 systèmes commerciaux pour produire de l’électricité propre et peu coûteuse au cours des deux prochaines années. Nous envisageons également de vendre de l’électricité en utilisant le système de paiement mobile Simpay de l’opérateur Mobinet au Nigéria pour les transactions sans argent liquide », précise George Marechera.

Outre l’accès à l’électricité, le projet devrait également permettre aux agriculteurs d’avoir une source de revenues supplémentaire en vendant les pelures de manioc aux installations de production d’électricité par biomasse.

Jean Marie Takouleu

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