Mieux connaître les forêts urbaines pour lutter contre les changements climatiques

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Un parc montréalais. Photo : Pixabay.

«On connaît mieux les arbres de la grande forêt boréale que les arbres que l’on croise tous les jours en ville, même si 80 % des Canadiens vivent en milieu urbain», note le chercheur de l’Université du Québec à Montréal, Alain Paquette. Ce dernier mènera un important projet de recherche qui permettra d’en savoir plus sur les forêts urbaines canadienne.

Le professeur du Département de sciences biologiques de l’UQAM vient tout juste d’obtenir une subvention de plus d’un demi million de dollars du CRSNG pour un projet de recherche interdisciplinaire et interuniversitaire sur la résilience et les bienfaits des forêts urbaines canadiennes dans le contexte des changements climatiques.

«Le projet comporte trois volets: santé humaine, télédétection et écophysiologie, explique Alain Paquette. Il s’agit de mieux cerner comment les arbres poussent en milieu urbain, d’identifier les stress qu’ils subissent, la façon dont les changements climatiques les affectent, et comment, ultimement, cela affecte la santé des gens en ville.»

Il importe de mieux connaître la densité et la composition de ces forêts urbaines, car des caractéristiques comme la taille des arbres et la forme de leur cime influencent leur résilience aux changements climatiques, précise le chercheur. «Une fois que nous aurons ces données, nous pourrons prédire l’impact des changements climatiques sur les services écosystémiques des arbres en ville, et leur incidence sur la santé des populations urbaines.»

Les bénéfices des services écosystémiques des forêts urbaines deviendront plus importants encore avec les changements climatiques, car ils incluent la réduction du carbone, que le Canada a l’obligation de rapporter, rappelle Alain Paquette. Or, les estimations actuelles de rétention de carbone des forêts urbaines canadiennes utilisent des taux basés sur des observations étatsuniennes ou en forêt naturelle, explique-t-il.  « Il faut pallier ce manque de données à l’échelle des villes canadiennes afin de pouvoir modéliser adéquatement les services écosystémiques, ce qui nous permettra de mieux caractériser les forêts urbaines et d’identifier les meilleures pratiques pour les développer de manière résiliente. »

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(Source : Actualités UQAM )

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