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Les villes européennes qui ont ou vont bannir les voitures des centres-villes

Du péage urbain à Londres aux zones piétonnes à Bruxelles : les centres-villes européens seront-ils bientôt tous piétons ?

Le Monde

Publié le 22 octobre 2015 à 19h24, modifié le 23 octobre 2015 à 07h30

Temps de Lecture 3 min.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé son intention de présenter un projet de piétonnisation de 3,3 kilomètres de la voie Georges-Pompidou.

La voiture ne sera bientôt plus la bienvenue dans les centres-villes européens. Dernière capitale en date à annoncer leur exclusion prochaine : Oslo. La nouvelle coalition qui s’apprête à diriger la capitale norvégienne a annoncé, lundi 19 octobre, qu’elle bannira les voitures de son centre-ville d’ici à 2019. 

L’interdiction des voitures à l’intérieur du périphérique couvrira une zone où, selon le journal Verdens Gang (VG), ne résident qu’un gros millier d’habitants mais où travaillent environ 90 000 personnes. Le chemin dans lequel s’engage la capitale norvégienne a déjà été emprunté par plusieurs villes d’Europe.

  • A Londres, pistes cyclables et tunnels inutilisés

Le maire de Londres, Boris Johnson.

Après la mise en place du péage urbain dans son centre-ville en 2003, la capitale britannique s’est lancée dans le développement des pistes cyclables. Il faut dire que le nombre d’usagers pédalant pour se rendre au travail y a doublé en dix ans, malgré des aménagements limités.

Le maire Boris Johnson, qui aime à se faire photographier à vélo, a donc promis la construction de voies spécifiques. L’une d’elle, dont la construction a débuté en mars, reliera Tower Hill à Acton. Soit 30 kilomètres d’autoroute pour cyclistes, qui y croiseront la City, Big Ben ou encore Buckingham Palace.

En février, The Guardian évoquait également un projet qui venait de gagner le prix du « meilleur project conceptuel » aux London Planning Awards : utiliser d’anciennes lignes de métro désaffectées pour en faire des pistes cyclables et piétonnes souterraines, bordées de cafés, restaurants et magasins.

Un projet dont The Guardian se demande lui-même s’il est bien sérieux, mais qui a au moins le mérite de soulever l’existence de tunnels inutilisés dans le sous-sol londonnien.

  • Copenhague vise le 50 % de trajets domicile-travail à vélo

L’objectif de la capitale danoise pour la fin de l’année de 2015 est ambitieux : atteindre 50 % de personnes transportées à vélo dans les trajets domicile-travail. Et elle s’en donne les moyens. En deuxième place des villes les moins polluées d’Europe, selon un classement publié en mars par le Bureau européen de l’environnement, un regroupement d’ONG, Copenhague ne compte pas moins de 28 pistes cyclables sur 497 kilomètres, selon Le Figaro. Sans compter les autoroutes cyclables la reliant aux villes voisines, avec abris et pompes à vélo en bonus.

A Copenhague, en décembre 2009.
  • Bruxelles, capitale de la zone piétonne

Les zones piétonnes grignotent peu à peu Bruxelles, offrant à la capitale belge le titre de plus grande zone piétonne d’Europe. Depuis juin, de la place de Brouckère à la place Fontainas, les boulevards et rues adjacentes sont définitivement fermés à la circulation.

En plus des 28 hectares de la zone dite Unesco autour de la Grand-Place, piétonnière de longue date, 22 hectares supplémentaires ont donc été débarrassés des voitures.

  • Dublin, moins hostile aux piétons et cyclistes

En juin, le conseil de la ville a dévoilé un plan redessinant les transports publics afin de bannir la voiture du cœur de la capitale irlandaise, autour de College Green, avec l’idée de créer une place en face de Trinity College où ne seraient autorisés que les piétons, les cyclistes et les transports publics.

Des restrictions qui pourraient même affecter les taxis, selon Brendan O’Brien, du conseil de la ville, cité par la BBC :

« Près de 20 000 taxis par jour passent par cette zone. C’est un nombre énorme (...) Ils ne devraient pas être autorisés à y passer 24 heures sur 24. »

Si les réactions restent divisées, le débat est donc lancé dans une ville particulièrement hostile aux piétons et aux cyclistes, souligne le Irish Times.

  • Madrid opte pour l’amende

Devant la Banque d'Espagne, à Madrid.

La capitale espagnole a elle aussi choisi de limiter le nombre de voitures pouvant accéder au centre-ville. Depuis janvier 2015, une amende de 90 € attend les automobilistes qui ne vivent pas dans le centre-ville de Madrid ou qui n’ont pas de place de parking libre dans l’un des 13 parkings officiels, explique le site CityLab.

  • Et Paris ?

Après une journée sans voiture pas tout à fait sans voiture en septembre, la maire Anne Hidalgo a annoncé dans un entretien au Journal du dimanche son intention de fermer aux voitures un tronçon de la rive droite, d’ici 2016. Avec cette mesure, elle affirme assumer « complètement l’objectif de dissuasion » de la circulation automobile.

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Deux ans après la fermeture à la circulation de la rive gauche entre le pont Royal et le pont de l’Alma (4,5 hectares), Mme Hidalgo a annoncé son intention de présenter au prochain conseil municipal un projet de piétonnisation de 3,3 kilomètres de la voie Georges-Pompidou (13 kilomètres au total) dans les arrondissements centraux, entre le tunnel des Tuileries, face au jardin du même nom, et le bassin de l’Arsenal, près de la Bastille.

Elle précise que ces quais seront définitivement fermés aux voitures après « l’édition 2016 de Paris Plages ». Elle prévoit également d’installer un tramway rive droite, qui permettra de traverser la capitale d’est en ouest d’ici 2020.

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