Le (pré)accord intra-belge sur le climat devra probablement être renégocié

On pensait que les quatre ministres belges de l’Environnement avaient conclu un accord mais Charles Michel parle plutôt d’une proposition d’accord.

Journaliste au service Web Temps de lecture: 2 min

Le gouvernement wallon et le gouvernement bruxellois ont donné leur feu vert à l’accord interministériel intervenu samedi dernier sur la répartition intra-belge de l’effort climatique. Au fédéral et en Flandre, les gouvernements vont en rediscuter ce vendredi.

La N-VA pas contente

Alors qu’ils se félicitaient d’avoir conclu un accord sur le partage des objectifs climat pour 2020, les quatre ministres belges de l’Environnement ont rapidement déchanté. La révélation des détails du compromis a en effet déclenché de vives réactions.

En Flandre, la N-VA reproche à Joke Schauvliege (CD&V) d’avoir outrepassé son mandat. Notamment de ne pas avoir obtenu assez dans le partage des revenus de la mise aux enchères des permis de CO2.

Au fédéral, certains grognent contre l’objectif de renouvelable consenti par la ministre Marghem (MR) : 2,75 % de la consommation d’énergie.

« Une proposition d’accord n’est pas encore un accord »

Jeudi à la Chambre, le Premier ministre Charles Michel a rejeté toute difficulté au sein de sa majorité après la remise en cause par la N-VA.

« Il y a une différence entre une proposition d’accord et un accord », a souligné M. Michel, précisant que le projet ficelé samedi « nécessitait des vérifications techniques et politiques ». Il s’agissait notamment d’encore obtenir l’aval de l’ensemble des gouvernements, a-t-il rappelé alors que les exécutifs wallon et bruxellois ont entre-temps donné leur feu vert.

« Un BHV climatique »

Pour l’opposition, la défense du Premier ministre ne tient pas la route alors que les entités du pays tentent depuis six ans au moins d’accorder leurs violons.

Cela risque de devenir votre « BHV climatique, et vous en serez responsable », a lancé la cheffe de groupe PS Laurette Onkelinx, selon qui le problème n’est nullement technique mais inhérent au diktat de la N-VA. « Les gouvernements Michel I et Bourgeois Ier vont à Paris tels des négationnistes climatiques », a fustigé la présidente de Groen Meyrem Almaci à un mois du début de la conférence COP 21 qui doit se dérouler à Paris.

 

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