FREDERICTON – Des travaux de réparation à un appareil de chargement du combustible ont été entrepris jeudi à la centrale nucléaire de Point Lepreau.

Selon Énergie NB, ces réparations et autres travaux nécessaires devraient durer environ deux semaines.

Conséquemment, la centrale a été mise en arrêt temporaire jeudi, 18 heures plus tôt que ce qui avait été initialement prévu.

«Nous prévoyons également profiter pleinement de cet arrêt pour effectuer l’entretien et d’autres améliorations qui sont impossibles à faire lorsque la centrale est connectée au réseau électrique», a indiqué par voie de communiqué Sean Granville, vice-président du chantier et chef de l’exploitation nucléaire d’Énergie NB.

Ce dernier défend la fermeture soudaine de la centrale, qui est située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de la Ville de Saint-Jean.

«Nous sommes fiers de l’exploitation continue de la centrale à une capacité moyenne de plus de 99% pour 260 jours d’affilée depuis notre dernier arrêt d’entretien au printemps 2014», a tenu à souligner M. Granville.

Donald Arseneault, le ministre provincial de l’Énergie et des Mines, a lui aussi tenu à souligner la fiabilité de la centrale de Point Lepreau au cours de la dernière année.

«La centrale fonctionne très bien. C’est certain que l’on n’aime pas voir ce qui est arrivé, mais j’ai une entière confiance envers les gens d’Énergie Nouveau-Brunswick pour la remettre à nouveau en marche le plus tôt possible», a indiqué à l’Acadie Nouvelle le député de la circonscription de Campbellton-Dalhousie.

Pour pallier cette fermeture temporaire de la centrale de Point Lepreau, Énergie NB a indiqué qu’elle va se tourner en partie vers les différents marchés énergétiques du Nord-Est, comme la Nouvelle-Angleterre ou le Québec, afin d’alimenter le Nouveau-Brunswick jusqu’à ce que la centrale retrouve sa pleine puissance.

«Énergie NB va aller chercher de l’électricité produite dans ses autres centrales et son propre parc de production afin de fournir l’électricité nécessaire», a aussi indiqué Marie-Andrée Bolduc, porte-parole de la société de la Couronne.

«Nous allons aussi maximiser ce temps d’arrêt et en profiter pour effectuer des travaux qui étaient prévus pour le mois de mai 2016», a ajouté cette dernière.

Selon toute vraisemblance, il en coute un million de dollars par jour à Énergie NB lorsque la centrale de Point Lepreau est mise hors service.

«Énergie NB a quand même des chiffres assez positifs, même si l’on n’aime pas laisser aller des revenus, les données financières d’Énergie NB seront très positives», a tenu à affirmer le ministre Donald Arseneault, tout en évitant de chiffrer les pertes que devra assumer l’entreprise en raison de la fermeture de la centrale.

Tant du côté d’Énergie NB que de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, on estime par ailleurs que ces travaux ne posent aucun risque à la sécurité de la centrale, des personnes ainsi que de l’environnement.

Dans sa mise à jour publiée il y a deux semaines, Énergie NB indiquait que la centrale nucléaire de Point Lepreau a fourni en février environ 37,3% de la production nette de l’ensemble des ses centrales situées dans la province, ce qui se situe légèrement en deçà de la moyenne mensuelle qui varie habituellement entre 40% et 45%.

Peu de surprise pour l’opposition

FREDERICTON – L’opposition à l’Assemblée législative s’est dite peu surprise de voir la centrale nucléaire de Point Lepreau cesser à nouveau ses activités pour une certaine période de temps.

«Ce n’est pas une surprise, les centrales nucléaires sont compliquées et chaque fois qu’il y a un problème, les réparations à effectuer sont couteuses», a commenté le député et chef du Parti vert, David Coon.

«Il y a un problème important dans la production d’énergie dans la centrale», estime ce dernier.

L’opposition a aussi saisi l’occasion pour réclamer du gouvernement de Brian Gallant qu’il talonne Ottawa afin que le gouvernement fédéral s’engage à éponger les coûts de dépassement de la remise à neuf de la centrale nucléaire, qui sont évalués à 1 milliard de dollars.

«Il doit y avoir une pleine compensation du gouvernement fédéral pour les dépassements de coûts. Nous attendons du gouvernement qu’il utilise tous les moyens possibles pour récupérer cette somme d’argent, comme le souhaitait l’ancien gouvernement de David Alward», a indiqué le député progressiste-conservateur Jake Stewart, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Énergie.

«J’espère que nous aurons bientôt des températures chaudes et que nous n’aurons pas à acheter de grandes quantités d’électricité sur le marché», a dit souhaiter ce dernier.

– Avec la collaboration du journaliste Mathieu Roy-Comeau

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