La foi de Brian Gallant envers Énergie Est demeure intacte malgré l’opposition de la Ville d’Edmundston au tracé de l’oléoduc.

Le premier ministre a pris la parole devant des représentants canadiens de l’industrie des pipelines, jeudi, à Fredericton.

«Il y a un processus très exhaustif et très inclusif et nous allons laisser ce processus se dérouler», a-t-il dit en réponse aux préoccupations de la municipalité lors d’un point de presse en marge de la conférence de l’Association canadienne des pipelines.

La Ville d’Edmundston a causé la surprise en début de semaine en annonçant qu’elle s’opposait au tracé de l’oléoduc dans son état actuel.

Le pipeline doit notamment traverser le bassin hydrographique dans lequel la municipalité puise les deux tiers de son eau potable.

«Je pense que les gens du Nouveau-Brunswick priorisent la création d’emplois et la croissance économique», a confié M. Gallant.

L’entreprise derrière le projet Énergie Est, TransCanada, a déjà modifié le tracé de son pipeline en raison des inquiétudes d’Edmundston, ce qui semblait avoir contenté la municipalité.

«TransCanada a déjà démontré à plusieurs reprises à travers le pays, et même à Edmundston, qu’ils sont flexibles et qu’ils sont ouverts à écouter les communautés», a rappelé Brian Gallant.

«Si des communautés ont des questions, des suggestions ou des préoccupations, il n’y a pas de problème, elles doivent le faire savoir à la compagnie et à nous.»

Dans un communiqué de presse publié mardi, la ville motive sa position en citant des «analyses scientifiques indépendantes» ainsi que des «discussions avec la population».

«Ni les experts ni le promoteur de l’oléoduc ne peuvent complètement garantir que notre source d’eau potable est hors de tout danger avec le tracé proposé, donc pour nous, c’est clair. Notre source d’eau n’est pas négociable», a commenté plus tôt cette semaine le maire d’Edmundston, Cyrille Simard.

Le président d’Énergie Est était l’un des participants à la conférence de l’Association des pipelines, jeudi. John Soini s’est dit prêt à discuter avec la Ville d’Edmundston, mais sans aller jusqu’à dire que l’entreprise pourrait modifier à nouveau son tracé.

«Au cours des dernières années, nous avons travaillé très, très étroitement avec Edmundston et nous sommes très ouverts à continuer ces discussions», a-t-il dit.

Au Canada, une municipalité n’a pas le pouvoir de bloquer le passage d’un oléoduc sur son territoire.

C’est à l’Office national de l’énergie qu’appartient la responsabilité d’étudier le projet en vue de faire une recommandation au cabinet fédéral. Ottawa doit par la suite approuver ou non le projet.

La Ville d’Edmundston a déposé une demande afin d’obtenir le droit de présenter sa position devant l’Office lors des audiences publiques qui doivent avoir lieu cette année.

L’Office n’a pas encore dévoilé qui sont ceux qui auront le droit de participer aux audiences.

Long de 4500 km, l’oléoduc Énergie Est doit servir à transporter 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l’Alberta et de la Saskatchewan vers les raffineries de l’Est du Canada et pour son exportation. Le pipeline terminera sa course au port de Saint-Jean où se trouve la plus grande raffinerie au pays, propriété de l’entreprise Irving Oil.

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