Le risque d’incendie est bien réel sur tout le Nouveau-Brunswick

Le beau temps des dernières semaines apporte des inconvénients. L’absence de pluie pousse le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick à élargir son interdiction de faire des feux à ciel ouvert dans l’ensemble de la province.

En date de lundi, 165 incendies ayant brûlé 212,3 hectares ont été recensés depuis le début de 2016 par le ministère des Ressources naturelles. À pareille date l’année dernière, 13 feux avaient décimé 11,9 hectares. La moyenne entre 2006 et 2015 est de 86 incendies avec 132 hectares de superficie boisée détruite.

«Il n’y a pas vraiment eu de précipitations depuis deux ou trois semaines. Les combustibles comme l’herbe et les feuilles mortes brûlent rapidement. C’est sec, donc tant qu’il n’y aura pas de précipitations, ça va rester comme ça», dit Roger Collet, responsable de la prévention contre la lutte des feux de forêt au ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick.

Les chutes abondantes de neige durant l’hiver 2015 expliquent les différences entre l’année dernière et cette année.

«Pendant les deux dernières années, il y a eu de la neige (au sol) jusqu’au mois de mai. Cette année, surtout dans le Sud, il n’y a pas eu beaucoup de neige et elle a fondu en mars. En plus, il n’y a pas vraiment eu de pluie.»

Environnement Canada annonce de la pluie cette semaine un peu partout dans la province, mais Roger Collet n’est pas encore en mesure de déterminer si elle va permettre de lever l’interdiction à long terme. Dans le doute, évitez d’allumer des feux, précise-t-il.

«Ça pourrait arriver, mais si ensuite le beau temps revient et il n’y a pas de pluie par la suite, il est probable que l’interdiction soit réinstaurée. Ça nous prendrait une ou deux bonnes journées de pluie.»

Tolérance zéro!

Les avis du gouvernement doivent être pris au sérieux, affirme Denis Savoie, chef pompier du Service d’incendie de Tracadie.

«C’est tolérance zéro en ce moment», prévient-il. «Les gens n’ont aucun droit de faire un feu. On a trouvé des gens qui en faisaient cette fin de semaine. La personne voulait faire brûler son gazon et le feu s’est propagé près des maisons. On est obligé de faire venir un agent du ministère des Ressources naturelles sur les lieux.»

Le chef pompier rappelle que les renseignements sont mis à jour chaque jour sur internet à 14h (www2.gnb.ca/content/gnb/fr/nouvelles/alerte/indice_des_feux.html).