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L'ONU avertit le Canada

Radio-Canada

L'ONU met en garde le Canada sur de possibles sanctions qui pourraient être prises contre lui en raison du retard accumulé dans la mise en place du protocole de Kyoto. Ottawa minimise cet avertissement.

Le Canada risque de se voir interdire toute participation aux échanges de droits d'émission de carbone. Cette mesure pourrait être prise si une enquête des Nations unies détermine que le pays ne s'est pas acquitté de toutes ses obligations en vertu du protocole de Kyoto.

Le comité de suivi du protocole a souligné, en début de semaine, qu'Ottawa tardait à mettre en place un inventaire national des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Selon un communiqué du Secrétariat de la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques, le pays a été officiellement informé le 5 mai dernier qu'il fera l'objet d'une enquête. Il aurait possiblement contrevenu à ses obligations de déclaration des émissions de GES.

Le mois dernier, l'organisme avait déjà prévenu le Canada qu'il risquait de faire l'objet d'une telle enquête pour avoir raté par plus de deux mois la date butoir du 1er janvier pour procéder à ces déclarations.

Registre national des émissions

Un registre national des émissions, qui recense les crédits d'émission de GES, est perçu comme un élément crucial du protocole de Kyoto. Ce dernier impose à 37 pays de réduire leurs émissions de GES, en moyenne de 5 % sous leurs niveaux de 1990, d'ici 2008-2012.

Un avertissement minimisé

Ottawa a minimisé l'avertissement de l'ONU. À la Chambre des communes, Stephen Harper a indiqué mercredi que le gouvernement travaillait encore sur le registre.

Il a ainsi répondu au chef du NPD Jack Layton qui l'accusait de causer un « dommage irréparable » à l'environnement.

Le premier ministre a ajouté que le retard dans l'application de cette obligation a été causé par le gouvernement libéral précédent.

Une augmentation

Les conservateurs de Stephen Harper ont abandonné les objectifs du protocole de Kyoto. Les émissions de GES du Canada ont augmenté de plus de 30 % depuis 1990, alors qu'elles devraient avoir reculé de 6 % par rapport à ce niveau en 2012, selon le protocole de Kyoto.

De plus, le gouvernement Harper estime que les cibles de Kyoto sont impossibles à atteindre. Il a plutôt promis de réduire les émissions canadiennes de 20 % sous le niveau de 2006, d'ici 2020.

Le comité de suivi du protocole de Kyoto pourrait décider, en guise de sanction pour le retard accusé dans la création de l'inventaire national, d'exclure le Canada du marché mondial sur le carbone lors de sa prochaine réunion prévue à la fin de mai ou à la mi-juin.

Le protocole de Kyoto contraint les pays industrialisés signataires à des réductions de GES. Des solutions pour atteindre ce but ont été prévues, comme l'achat de crédit-carbone par des États ou des entreprises qui ne peuvent pas remplir leurs promesses.

Avec les informations de Agence France-Presse et La Presse canadienne

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