Points saillants de la Réunion internationale de Maurice
sur les petits États insulaires en développement - 14 janvier 2005
LA RÉUNION INTERNATIONALE DE
MAURICE ADOPTE UNE STRATÉGIE POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
DES PETITS ÉTATS INSULAIRES ET LA DÉCLARATION DE MAURICE
Une série de mesures seront adoptées sur de la capacité
de résistance aux
catastrophes naturelles, la protection de l’environnement,
l’intégration au commerce internationalmis
La Réunion internationale d’examen de la mise en oeuvre
du Programme d’action pour le développement durable des
petits États insulaires en développement, qui s’est
tenue cette semaine à Port Louis, à Maurice, a adopté
ce soir à l’issue de ses travaux d’une semaine la
Déclaration
de Maurice, par laquelle les représentants des peuples
du monde participant à la Réunion internationale réaffirment
leur engagement à appuyer les efforts des petits Etats insulaires
en développement pour le développement durable. Ils reconnaissent
que les conséquences tragiques dans l’Océan Indien
du séisme et du raz-de-marée, ainsi que la saison des
ouragans dans les Caraïbes et le Pacifique ont souligné
la nécessité de mettre au point et de renforcer la prévention
efficace des risques de catastrophe, les système d’alerte
rapide, les secours
d’urgence et les capacités de redressement et de reconstruction.
Ils reconnaissent qu’une attention particulière doit être
accordée au renforcement de la capacité de résistance
dans les petits Etats insulaires en développement, notamment
par le biais du développement et du transfert technologique,
la création de capacités nationales et de développement
des ressources humaines. Ils soulignent que l’attention devrait
être portées aux besoins et préoccupation spécifiques
dans le domaine du commerce et du développement des petits Etats
insulaires en développement afin de leur permettre de s’intégrer
pleinement au système commercial. Les participants s’engagent
à pleinement appliquer la Convention-cadre des Nations Unies
sur le changement climatique et à promouvoir une coopération
plus étroite dans le domaine du changement climatique. Ils reconnaissent
l’importance de l’identité culturelle des peuples
et son importance pour la promotion du développement durable
des petits Etats insulaires en développement.
La Réunion internationale a également a également
adopté la
Stratégie pour la poursuite de la mise en oeuvre du Programme
d’action pour le développement durable des petits États
insulaires en développement qui prévoit
une série de mesures à adopter, à l’échelle
nationale, régionale et internationale pour appuyer le développement
durable dans les PEID en tenant compte des aspects économiques,
sociaux et environnementaux. Les mesures préconisées portent
notamment sur les questions suivantes : les changements climatiques
et l’élévation du niveau de la mer; les catastrophes
naturelles et environnementales; la gestion des déchets; la gestion
et la protection des ressources côtières et marines; les
ressources en eau douce; les ressources foncières; les ressources
énergétiques; les ressources touristiques; les diversité
biologique; les transports et les communications; la science et la technologie;
le commerce, la mondialisation et la libéralisation; le renforcement
des capacités et l’éducation en vue du développement
durable; la
production et la consommation durables; la création d’un
environnement national et régional favorable; la santé;
la gestion des connaissances et l’information au service de la
prise de décisions; la culture.
Dans sa déclaration de clôture, le Président de
la Réunion internationale, le Premier Ministre de Maurice, M.
Paul Raymond Béranger, s’est félicité que
la Réunion internationale se soit transformée en un moment
décisif pour les petits Etats insulaires en développement.
La réunion a été couronnée d’un succès
éclatant, a estimé le Premier Ministre: nous avons instauré
un climat propice au succès.
Ouvrant le débat de haut niveau qui s’est tenu les 13
et 14 janvier, le Secrétaire général des Nations
Unies, M. Kofi Annan, avait insisté, devant une quinzaine de
chefs d’État et de gouvernement et un grand nombre de ministres,
de représentants de gouvernements et d’institutions des
Nations Unies et de la société civile, sur la nécessité
d’adopter des mesures décisives face aux changements climatiques,
compte tenu des dangers que représente pour les PEID l’élévation
du niveau de la mer. M. Annan avait aussi souligné que les tâches
envisagées il y a 10 ans, déjà pressantes, étaient
devenues urgentes. Pour sa part, l’ONU veillera à ce que
les préoccupations des petits Etats insulaires en développement
demeurent en haut de la liste des priorités de la communauté
internationale, a assuré le Secrétaire général.
Cet après-midi, la Réunion internationale a en outre
procédé à une cérémonie de signature
du Mémorandum portant création d’un consortium de
cinq universités des petits Etats insulaires en développement
- l’Université de Malte, l’Université de Maurice,
l’Université du Pacifique du Sud, l’Université
des Antilles occidentales et l’Université des Iles Vierges
américaines – qui aura pour objet de renforcer la capacité
des universités de fonctionner dans leur région dans l’intérêt
de leurs population et de la réalisation de leur objectifs de
développement durable. Les responsables de ces universités
ont défini ce consortium comme une alliance interuniversitaire
visant à mettre en commun leurs ressources humaines et à
développer ces dernières au profit du renforcement de
la résistance des petits Etats insulaires en développement
et de
la réduction de leurs vulnérabilités.
Numéros précédents des Points saillants