Après le Gabon, le Maroc est le deuxième pays africain à annoncer sa contribution à la lutte contre le changement climatique dans la perspective de la conférence de Paris (COP 21) en décembre où le premier accord mondial sur le climat pourrait être conclu.
Le Maroc s’est ainsi engagé, mardi 2 juin, à parvenir à une réduction d’au moins 13 % de ses émissions prévues de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à 2010.
L’annonce a été faite par la ministre déléguée à l’environnement, Hakima El Haite, lors d’un colloque à Skhirat, près de Rabat, en présence du premier ministre, Abdelilah Benkirane, et de l’envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, Nicolas Hulot. Ce dernier a qualifié l’engagement marocain d’« assez ambitieux ». « Ce qui est important, c’est aussi le signal que cela donne à un moment où on n’a pas reçu les contributions de certains pays émetteurs », a-t-il fait valoir. Les pays du sud « nous délivrent un message, à savoir qu’ils sont prêts à faire quoi qu’il en soit un effort, mais qu’ils peuvent en faire encore plus si on les aide ».
Le Maroc, qui accueillera en 2016, la 22e conférence de la convention des Nations unies sur les changements climatiques, consacrera « 10 milliards de dollars » au financement de son objectif climatique, a indiqué Mme El Haite.
Panneaux solaires et éoliennes
Si le royaume obtient un appui financier international, celui-ci pourrait être porté à 32 %. Mme El Haite a estimé la somme nécessaire à 35 milliards de dollars. Ce soutien pourrait notamment venir du Fonds vert pour le climat.
Selon le classement des « performances des politiques climatiques » établi chaque année par Climate Action Network, le Maroc est arrivé au 9e rang mondial en 2015 et au 1er rang parmi les pays en développement. Son programme ambitieux de développement des énergies renouvelables et la réduction des subventions accordées aux carburants fossiles expliquent ce satisfecit.
Le Plan vert adopté en 2014 prévoit ainsi de porter la part des énergies renouvelables à 42 % du mix énergétique du royaume d’ici 2030, alors qu’actuellement le pays reste très dépendant de combustibles fossiles importés. La centrale solaire Noor, de 500 mégawatts, construite près de Ouarzazate, est une des plus grandes au monde.
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