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Les activistes restent mobilisés, espérant déjouer l'imposant dispositif policier

La manifestation de samedi dans la capitale danoise a réuni plus de 50 000 personnes, dont nombre de jeunes, dans une atmosphère festive.

Par Hervé Kempf

Publié le 14 décembre 2009 à 14h26, modifié le 14 décembre 2009 à 14h26

Temps de Lecture 3 min.

La mobilisation des activistes se maintient à Copenhague, après le succès de la manifestation de samedi. Le collectif Climate Justice Action (CJA) veut tenter d'investir, mercredi 16 décembre, le Bella Center, où se tient la conférence des Nations unies sur le climat, "afin d'y tenir une assemblée du peuple" sous le slogan "Reclaim power !" (Reprenez le pouvoir !). Le collectif juge en effet que le processus de négociation "fait partie d'un système économique corrompu qui place les profits des grandes entreprises avant les besoins du peuple" ; le CJA dénonce les "solutions injustes et basées sur le marché" qui seraient choisies par les gouvernements.

Plusieurs groupes espèrent déjouer par leur souplesse l'imposant dispositif policier. Selon Rebecca William, du centre de presse du CJA, "d'après le nombre d'activistes logés dans les espaces collectifs, on estime que 4 000 personnes sont venues participer". L'autre grand collectif, Climate Justice Now, regroupant le mouvement altermondialiste, a annoncé qu'il soutenait cette journée de mobilisation de mercredi.

D'ici là, des actions ont lieu tous les jours : dimanche matin, manifestation devant le siège d'une grande firme danoise ; lundi, actions sur le thème des politiques d'immigration et des migrants climatiques ; mardi soutien à l'agriculture paysanne.

Cette effervescence militante s'appuie sur le succès de la manifestation de samedi 12 décembre, qui a réuni plus de 50 000 personnes (30 000 selon la police, 100 000 selon les organisateurs) entre la place du Parlement, au centre de Copenhague, et le Bella Center, à six kilomètres de là.

Dès 13 heures, une foule dense était réunie sur et autour de la place, sous un ciel bleu limpide. Malgré le froid, l'ambiance était joyeuse et festive, étonnamment jeune, mêlant écologistes de toutes les nuances, militants de partis de gauche, et de très nombreux citoyens danois sans affiliation venus exiger une politique forte de prévention du changement climatique.

La marche était ouverte par les représentants des peuples indigènes. Tout au long du long cortège, pancartes jaunes, banderoles blanches, rouges ou violettes, drapeaux et ballons multicolores proclamaient "Bla bla bla, Act now " (Le blabla, ça suffit, agissez), "Grow solidarity, no economy" (Faites croître la solidarité, pas l'économie), "Change the politics, not the climate" (Changez la politique, pas le climat), "Climat justice now" (Maintenant, justice climatique). L'anglais n'a pas eu totalement le monopole des slogans puisqu'on a vu aussi "La planète, tu la respectes ou tu la quittes" (en français) et "Grön Kapitalism exiterar int " (Le capitalisme vert, ça n'existe pas), en danois.

Parmi les manifestants - dont de nombreux couples venus avec leurs enfants en poussette - défilaient des orchestres, des moines bouddhistes, des clowns, des personnes déguisées en caribous ou en ours polaires, des punks, etc.

968 interpellations

Contrairement aux organisations politiques de gauche danoises, aux écologistes de Friends of the Earth (Amis de la Terre) et de Greenpeace, les syndicats étaient peu présents, à l'exception des Belges du CNE. De France étaient venus José Bové (Europe Ecologie), Cécile Duflot (Les Verts), Olivier Besancenot (Nouveau Parti anticapitaliste), Corinne Morel-Darleux (Parti de gauche).

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Peu avant 15 heures, trois pétards explosifs très bruyants ont été tirés par des Black blocks - technique de manifestation qui passe notamment par une tenue en noir - sur le ministère des affaires étrangères. Dans la confusion, les Black blocks se sont rapidement dispersés. Un autre incident s'est produit en fin d'après-midi, avec l'incendie de quatre voitures près d'un squat. Au total, la police, disposant de pouvoirs étendus selon une loi votée en novembre, a interpellé 968 personnes, relâchées dans la soirée. Quatre personnes ont été inculpées.

Mais ces incidents n'ont pas terni le succès de la manifestation populaire, la première qui ait atteint une telle importance lors d'une conférence sur le climat.

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