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Anticipation des répercussions possibles du conflit du bois d'oeuvre par quelques scieries au Nouveau-Brunswick



  • Source : Radio-Canada.

    Depuis quelques jours le secteur forestier canadien est préoccupé par une décision des États-Unis qui veulent imposer une taxe de 20% en moyenne sur le bois d'oeuvre importé du Canada.

    Au Nouveau-Brunswick, l’heure est à l’anticipation. C’est ainsi que les dirigeants de la scierie Goguen Lumber, située à Cocagne, au Nouveau-Brunswick, du fait qu’ils expédient très peu de bois en direction de ce pays, se croient épargnés par ce nouveau conflit du bois d'œuvre avec les États-Unis, néanmoins ils redoutent de subir des contrecoups de cette épreuve de force entre les deux partenaires.

    Il convient de noter que, la scierie Goguen Lumber est toute petite dans l'industrie du bois d'œuvre. Fondée en 1948, l'entreprise d’origine acadienne compte en son sein près de 30 employés, et a à sa tête le nommé Jean Goguen. Ce dernier dit être déjà un habitué des conflits du bois d’œuvre, et a un message pour le président américain récemment élu Donald Trump. « Je lui dirais que premièrement, les moulins de l'est du Canada, ce n'est pas eux qui sont le problème. »

    Aussi, moins du tiers des billots qu'achète la scierie Goguen Lumber sont issus des terres de la Couronne. Ce qui lui permet de se vanter de ne pas être subventionnée comme d’autres ailleurs au Canada.

    « On paie le prix marchand pour notre bois de terres de la Couronne. Donc, j'étais vraiment surpris que le Nouveau-Brunswick n’ait pas été exempté de cette taxe comme qu'il l'a été dans le passé », affirme M. Goguen.

    La scierie Fornebu située à Bathurst quant à elle, emploie 115 travailleurs et achemine vers les États-Unis près de 80 % de sa production de bois de colombage, indique Kevin Gillett, président de l’entreprise.

    Kevin Gillett ajoute également que les scieries des Maritimes devraient être épargnées comme elles l’ont été dans le passé, et qu’avec de tels droits compensateurs, Fornebu est en danger, mais qu’il est encore bien trop tôt pour déterminer s'il y aura des compressions dans l'usine. Il termine ses propos en disant que tous les précédents conflits entre les USA et le Canada se sont toujours réglés par des négociations et qu’il compte sur la bonne foi et le dynamisme du gouvernement canadien afin de trouver un accord le plus vite possible.

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