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Derrière l'écran : la pollution dans le monde du cinéma



  • De Godzilla au Jour d’après, en passant par Des monstres attaquent la ville, La forêt d’émeraude ou La belle verte, le cinéma militant pour l’écologie existe depuis longtemps. Certains des plus grands acteurs d’Hollywood sont d’ailleurs devenus des figures écologistes, au premier rang d’entre elles, probablement Leonardo DiCaprio ou encore Marion Cotillard. Toutefois, des mots bien choisis d’André Malraux : « Par ailleurs, le cinéma est une industrie » et à ce titre, comme toutes les industries, le cinéma pollue.

    Lorsque pour le besoin d’une scène de cinéma un acteur laisse couler de l’eau dans l’évier, cette eau est réellement perdue. A une échelle plus importante, le tournage du Titanic a nécessité de créer un bassin de 65 millions de litres d’eau qui seront tous gaspillés jusqu’à la moindre goutte dès la fin du tournage terminé. Dans le même sens, la scène d’ouverture d’Apocalypse Now pendant laquelle une forêt de palmiers brûle a été tournée telle quelle, en utilisant des pneus ainsi que 4 500 litres d’essence pour la bonne mesure. D’autres types de conséquences sont également à envisager. Récemment, Expandables 2, a tourné l’une de ses scènes dans une grotte de Bulgarie afin de bénéficier de la présence des quelque 20 000 chauves-souris qui y vivaient. La moitié en est décédée.

    L’étape du tournage n’est pourtant pas le gros du problème. Cette étape ne représente qu’un quart de la pollution que génère cette industrie. La production, la distribution et le marketing complètent le reste. Par exemple, le seul cinéma français produit chaque année autant de pollution que 410 000 Paris/New-York allers-retours en avion.

    Devant ce constat, une partie du monde du cinéma s’est mobilisée. En France, le collectif EcoProd s’est créé en 2009, et publie de nombreuses données. Certaines permettent de se donner une idée de la pollution que cause le cinéma (par exemple la pollution que génère en moyenne un épisode d’une série française) et des guides pour les producteurs ou réalisateurs, afin de diminuer le coût écologique de leurs films. Aux Etats-Unis, Universal Pictures a lancé un mouvement quelque peu similaire : « Green is Universal ». Quant à d'autres géants comme Nollywood et Bollywood, leur conscience écologique est peu documentée.

    En somme, à l’image des projets de salles de cinéma vertes, les différents compartiments du monde du cinéma donnent l’impression de se diriger dans le bon sens, mais ce n’est toutefois, qu’un début.

    [MOGED]

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