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Conférence "Notre avenir commun face au changement climatique" : Retour sur quelques faits marquants de la journée du 7 juillet 2015



  • Le maître de cérémonie, Jean Jouzel, président du haut comité, a ouvert ouvre la séance en remerciant tous les soutiens reçus, dont celui du MEDDE qui a été un des tout premier partenaires à soutenir la conférence à l’automne 2014 en s’engageant à hauteur de 60 k€, suivant la volonté exprimée de la Ministre de faire de cet événement un succès et une étape majeure de la mobilisation de la communauté scientifique, 6 mois avant la tenue de la COP 21.

    Hervé Le Treut, directeur de l’institut Pierre-Simon Laplace, membre de l’Académie des sciences, président du comité d’organisation de la conférence a rappelé qu’à l’origine de la conférence se tenait un petit groupe d’une dizaine de personnes, dont le président du comité scientifique Chris Field associant une équipe pluridisciplinaire. Le projet de conférence a connu une ambition sans cesse renouvelée compte rendu de l’ampleur de la réponse des communautés scientifiques concernées.

    On peut noter deux phases dans l’interpellation par le GIEC des politiques et de la société civile. La première dans les années 80 et 90 est une phase de lanceur d’alerte. La deuxième dans les années 2000 : une partie du changement climatique est inévitable, il faut donc mettre en place des mesures d’adaptation prenant en compte tous les compartiments et faisant appels à de nombreuses disciplines sociologie, géopolitique, biodiversité… Les nécessaires mesures d’atténuations font appel aux mêmes disciplines, nous souhaitons, et le programme a été conçu en ce sens, que la conférence permette d’aborder ces différents plans.

    La conférence s’appuie bien sur les travaux du GIEC et notamment sur son dernier rapport qui est « policy relevant », mais elle va au-delà et s’inscrit dans la préparation de la COP21 par son programme et sa capacité à mobiliser, notamment au travers des 75 « side events » tenus à travers le monde.

    Elle illustre que la recherche fondamentale est essentielle pour construire le fondement des politiques publiques, mais aussi pour construire l’agenda des solutions.

    La directrice générale adjointe de l’UNESCO pour les sciences de la nature Flavia Schlegel et le secrétaire général de l’organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud, ont rappelé l’implication de leurs organisations dans l’observation du système Terre et la recherche afférente, ainsi que dans la nécessaire contribution à l’éducation. La science fait partie intégrante des négociations par l’éclairage apporté. Le système mondial d’observation du climat est la clé de voute du progrès des connaissances sur le climat. La modélisation à l’échelle régionale est un enjeu du moment. Nous devons aussi aider les pays en développement sur le plan scientifique et de l’éducation.

    Michel Jarraud a aussi alerté sur le risque qu’il y aurait à utiliser l’argument de possibles, mais incertaines et risquées, géo-ingénieries pour repousser des nécessaires décisions sur les limitations des émissions des gaz à effets de serre.

    Pour conclure cette séance, deux interventions de représentants du Gouvernement français ont été très bien reçues par l’assistance, selon les réactions entendues.

    La ministre de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche Najat Valaud-Belkacem est intervenue avec un discours plein d’émotion sur les enjeux pour la planète et l’humanité de voir la COP21 se conclure par un succès. La conscience écologique est le devenir de l’humanité. Nous savons donc nous devons agir. L’Éducation nationale a une mission d’éducation à l’environnement et au changement climatique.

    La ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, Ségolène Royal, est ensuite intervenue avec un discours volontariste à la fois pour appeler à un succès de la COP21, mais sans la science pas de COP 21, et pour illustrer le champ des possibles avec l’agenda des solutions : « on a gagné la bataille des idées, il faut maintenant gagner la bataille de l’action ». Nous devons vivre des changements de paradigmes : l’action pour les transitions est une opportunité d’innovation ; la nature n’est pas une externalité.

    Les deux ministres ont rappelé l’importance de la recherche pour la définition et la mise en œuvre des politiques publiques...

    Lire la suite sur le site du Ministère
    A lire également le résumé du GIEC pour tout comprendre en 2 pages sur le changement climatique

    Source  : Ministère

    [CdP21-climat]

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