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Point de vue de CGLU sur le Programme d'Action d'Addis Abeba



  • La troisième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD3) s’est tenue du 13 au 16 juillet 2015 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Son principal objectif était de convenir des mécanismes de financement pour la mise en œuvre de l'agenda pour l’après-2015.

    La Taskforce mondiale des gouvernements locaux et régionaux (GTF) suit le processus préparatoire de la FfD3 depuis l'année dernière. Elle a participé à une audience publique à New York en avril dernier, et en qualité d’observateur lors des réunions du Comité de rédaction. La GTF a émis au nom de ses membres, des recommandations et a proposé des amendements au projet de document final aux Co-modérateurs des négociations. 

    Une délégation d'environ 60 représentants locaux en provenance de 20 pays a assisté à la Conférence, avec notamment les Co-présidents de CGLU, le vice-président du CLGF, une délégation de haut niveau de la CGLUA, du CLGF et du FMDV, et des représentants des autorités locales d’Argentine, du Bénin, du Botswana, du Cameroun, du Cap-Vert, d’Éthiopie, de France, d’Indonésie, de Côte-d'Ivoire, du Lesotho, de Mauritanie, du Maroc, des Pays-Bas, du Mozambique, du Sénégal, des Seychelles, de Somalie, d'Afrique du Sud, de Tanzanie, d’Ouganda, de Zambie et du Zimbabwe.

    Les leaders locaux et régionaux ont participé à quatre des six Tables rondes interactives multipartites de la Conférence. Ils y ont pu ainsi partagé leurs expériences et leurs propositions avec les États Membres, les organisations internationales et des représentants de la société civile et du secteur privé.

    En outre, la Taskforce mondiale et ses partenaires, notamment ONU-Habitat, le FENU, la SIPC, le gouvernement français et l'OCDE, ont organisé huit événements parallèles portant sur le rôle des gouvernements locaux et régionaux quant au financement du développement, à l’agenda pour l'après-2015 et au financement de l'urbanisation et du développement durable.

    CGLU s’est félicité de l'Agenda d’Action d'Addis-Abeba (AAAA) convenu lors de la Conférence en tant qu’outil indispensable pour la mise en œuvre de l'agenda pour l’après-2015. Toutefois, nous déplorons que l’AAAA n’accorde pas suffisamment d'attention aux défis et aux opportunités générés par une urbanisation mondiale rapide. Nous mettons également en garde contre une dépendance excessive envers le secteur privé pour les investissements dans les infrastructures, et nous souhaitons attirer l’attention sur les effets négatifs potentiels d'une telle politique sur l'inclusion sociale et la protection de l'environnement.

    Nous sommes principalement inquiets du fait que l'AAAA ne contienne pas de mesures suffisantes pour traiter des questions d'urbanisation et pour que « les villes et les agglomérations urbaines deviennent plus socialement inclusives, sûres, résilientes et écologiquement intégrées ». Les engagements en matière d'infrastructure réalisés à Addis-Abeba ont besoin de se concentrer davantage sur l’urbanisation afin de répondre au cours de la prochaine décennie aux demandes spécifiques des zones urbaines en expansion. Les investissements en milieu urbain devront doubler ou tripler au cours des 15 à 20 prochaines années si l’on veut prévenir le développement des bidonvilles et garantir l'accès aux services de base à tous les habitants des zones urbaines. Les autorités locales suivront de près l'appel à la création d’un Forum mondial sur les infrastructures, qui permettrait de traiter les questions d'infrastructure et les insuffisances en matière de capacités, de promouvoir des objectifs urbains clairs et d’assurer la mise en œuvre locale des investissements, afin de fournir des services de base et des infrastructures résistantes au changement climatique à toutes les populations.

    (...) Nous espérons que les sommets mondiaux sur les ODD et la COP 21 qui se tiendront plus tard cette année raviveront notre optimisme, encourageront la mobilisation de toutes les parties prenantes et tireront partie de l’AAAA pour construire un processus de mise en œuvre plus ambitieux. De même, nous espérons qu’Habitat III en 2016 contribuera à la mise en œuvre et à la réalisation de l'agenda pour l’après-2015, grâce à l’élaboration d'un agenda urbain à part entière incluant une approche territoriale ambitieuse.

    Extrait du Point de vue de CGLU à l’égard d’Agenda d’Action d’Addis Abeba

    Dans le prolongement de la FfD3, CGLU réaffirme son engagement envers le Nouveau Partenariat Mondial et la mise en œuvre réussie de l'agenda pour l’après-2015.

    Comme la Co-présidente de CGLU, Jacqueline Moustache Belle, l’a déclaré lors de la sixième Table ronde multipartite de la FfD3 :

    « Les gouvernements locaux et régionaux continuent à se mobiliser pour construire des partenariats plus larges afin de mettre en œuvre l’Agenda d’Action d'Addis-Abeba. Leur objectif est une mise en œuvre locale du financement du développement grâce aux stratégies et aux programmes diversifiés et complémentaires qu’ils élaborent et mettent en œuvre. »

    Lire : Le Point de vue de CGLU sur l’Agenda d’Action d’Addis Abeba

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