Mediaterre
   

Une nouvelle étude mesure l'impact direct des abeilles sur les rendements agricoles



  • Quel lien y a-t-il entre les concombres, la moutarde, les amandes et la luzerne? En apparence, aucun. Et pourtant, ils ont bel et bien une caractéristique commune: ils doivent leur existence au service des abeilles.

    Ce petit ouvrier à la robe rayée travaille sans relâche dans les champs de la planète depuis des siècles sans être reconnu pour ses multiples contributions à la production vivrière. Les abeilles sauvages, en particulier, semblaient vouées à trimerdans l'ombre de leur cousin plus populaire – l'abeille mellifère, qui produit le nectar doré et dont la besogne est bien plus visible et glorifiée.

    Mais les abeilles de tous bords vont enfin se faire une place au soleil avec la publication d'un article qui, pour la première fois, quantifie exactement la dépendance de nos rendements agricoles à l'égard du labeur des pollinisateurs qui fertilisent inconsciemment nos plantes en les butinant.

    Et ce faisant, elles pourraient avoir un rôle essentiel à jouer pour améliorer la production de quelque 2 milliards de petits exploitants agricoles dans le monde et garantir la sécurité alimentaire et la nutrition de la population mondiale en constante expansion.

    L'article, publié dans la revue Science, indique que l'intensification écologique – c'est-à-dire une agriculture plus productive valorisant le pouvoir des processus naturels – est une des pistes durables pour accroître les disponibilités alimentaires.

    Selon les experts, la sécurité alimentaire pourrait donc tirer profit de l'inclusion de la pollinisation en tant que composante intégrale des stratégies.

    «Nos recherches montrent qu'en améliorant la densité et la diversité des pollinisateurs – autrement dit, en veillant à ce que vos plantes attirent de plus en plus de types variés d'abeilles et d'insectes – on a un impact direct sur les rendements de vos cultures», a déclaré Barbara Gemmill-Herren, un des auteurs du rapport pour la FAO.


    «Et c'est bon pour l'environnement et la sécurité alimentaire», a-t-elle ajouté. En effet, il est bénéfique de préserver activement et de créer des habitats dans et autour des fermes pour que les abeilles, les oiseaux et les insectes puissent y vivre toute l'année.

    Communiqué de la FAO
    Lire aussi l'article de Science (an)

    Partagez
    Donnez votre avis

    Conception & Réalisation : CIRIDD - © 2002-2024 Médiaterre V4.0