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La valorisation des atouts agricoles en Afrique au centre d'un conclave des experts du programme TAAT à Yaoundé (Cameroun).



  • À travers le 2è Comité de pilotage (COPIL) du programme Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT) qui se tient du 13 au 14 septembre 2018 dans la capitale camerounaise, présidé par le Béninois Gaston Cossi Dossouhoui, par ailleurs ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche de son pays situé en Afrique de l’Ouest. En présence du directeur général adjoint de l'Institut International d'Agriculture tropicale (IITA).

    Ce programme initié par la Banque africaine de développement (BAD) a pour objectif de booster la production agricole en Afrique, en faisant notamment usage des technologies existantes et dont l’efficacité a été prouvée, mais qui restent incessibles aux acteurs du secteur.

    A travers ce programme, la Bad et les pouvoirs publics africains entendent ainsi tordre le coup à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans le continent.

    Car, d’après le ministre de l’Agriculture et du développement rural (MINADER), Henri Eyebe Ayissi, lors du lancement solennel des travaux du COPIL à Yaoundé, les assises réunissant les experts capés du secteur d’activité vise à faire le point sur le démarrage de la mise en œuvre du programme TAAT, faire des recommandations pour la résolution des défis identifiés et conseiller sur la planification de la deuxième année de ce programme constitué de 15 projets ayant pour volets les résultats de la recherche et la vulgarisation (Compact).

    D’après un expert approché, il s’agit de 9 filières agricoles mises en exergue : du maïs aux petits ruminants en passant par la volaille, la patate douce, le sorgho, le riz, le manioc…Avec l’appui de 6 projets transversaux.

    Et il se trouve que le Cameroun est concerné par les 15 projets qui constituent ce programme d’envergure. Mais, en fonction de leur maturité, l’expertise du Cameroun est déjà mise à contribution sur 14 projets actuellement dans le circuit du financement de la BAD. En attendant que le dernier projet soit ficelé.

    Pour la première phase (en fonction des pays) de ce programme à caractère international, précise son Représentant au Cameroun, la BAD apporte un financement d’environ 18 milliards Fcfa.

    Il est à relever que ce conclave qui intervient au lendemain de la publication des chiffres peu reluisants du secteur agricole en Afrique par l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

    D’après l’organisme spécialisé de l’ONU, le nombre d’africains souffrant de la faim s’est accru depuis la dernière évaluation. Et pour cause, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, l’Afrique n’arrive pas toujours son autosuffisance alimentaire. D’après la FAO, le déficit d’accès de la population agricole aux technologies de conservation et de transformation est l’une des causses de cette incapacité. Prenant le cas de son pays le Cameroun, Henri Eyebe Ayissi affirme que le taux d’accès des producteurs aux semences agricoles améliorées «se situe à 40%. Non sans regretter que «les pertes post-récoltes de maïs se situent à 30% et celles du manioc à 40%». Pire encore, selon le MINADER, le taux de mécanisation au Cameroun «se situe aux environs de 10%». C’est dire beaucoup d’efforts à consentir par le Cameroun qui s’est donné l’ambition de passer à une agriculture de seconde génération.

    D’après les prévisions de la BAD, cette plateforme va permettre de générer près de 513 millions de tonnes de production alimentaire en plus, et mettre près de 250 millions d’Africains à l’abri de la pauvreté d’ici à 2025.

    Au demeurant, le Cameroun qui fait partie des 11 membres du COPIL est représenté par Dr. Noé Woin, directeur général de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD).

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