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Fin de la deuxième session de la Conférence préparatoire de Paris: la science sauvera-t-elle Rio+20 ?


La science sauvera-t-elle Rio+20? C'est la question posée lors de la deuxième session de ce mardi 31 janvier 2012.

Cette table ronde a réuni M. Pavan Sukhdev, auteur du rapport sur léconomie des écosystèmes et la biodiversité, M. Jean Pascal van Ypersele, Vice-président du GIEC, François Loos, Président Directeur Général de l'ADEME, Marion Guillou, Présidente Directrice générale de l'INRA, Carol Turley, Océanographe et de Mme Wendy Watson Wrigth, Directrice générale adjointe de l'UNESCO.

Ont été abordées, entre autres, les questions relatives à la disparition du GIEC, à l'accessibilité des informations scientifiques, à l'intégration de la question de la sécurité alimentaire aux négociations de Rio+20, au captage du CO2 et à la nécessité de prendre en compte les questions sociales et économiques dans le cadre des négociations environnementales. 

Selon Jean JOUZEL, l'OME pourrait être un cadre de consensus, un centre d'information et avoir pour vocation d'intégrer les sciences, les informations sur l'environnement, la société et l'économie.

Selon Paven SUKHDEN, il faut des informations fiables à la disponibilité des décideurs et faire connaître les conséquences des décisions sur les questions sociales et économiques. Il faut intégrer les aspects économiques et sociaux dans les discussions autour de l'OME. Il faut une OME fondée sur un réseau et non forcément une organisation fondée en piliers.

Jean Pascal VAN YPERSELE a souligné la nécessité de faire circuler gratuitement les informations sur l'état et l'évolution de l'environnement pour une meilleure prise de décision. Il ajoute que les scientifiques doivent fournir les informations mais ne pas se substituer aux décideurs politiques et qu'il faut des approches disciplinaires et interdisciplinaires en se basant sur des informations collectées.  Il a par ailleurs signalé que la création d'une OME n'entrainerait pas automatiquement disparition du GIEC, la décision appartenant aux Etats.

Pour François LOOS, la société internationale est confrontée à la fois à un problème scientifique et international. Les questions scientifiques sont directement derrière chacune des politiques menées. Les sujets scientifiques sont trop importants. De ce fait, il faut agir dans l'urgence et ne pas attendre la création d'une OME.

Marion GUILLOU fait observer pour sa part que les scientifiques sont parfois partagés sur certaines questions et qu'il faut bien le noter pour comprendre les données scientifiques. Pour Wendy WATSON-WRIGTH, il faut encourager la coopération internationale pour faire face aux défis environnementaux. Elle met l'accent sur la nécessité de prendre en compte le pilier social.       

 

 [PROCESSRIO2012]

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