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" Burkina, climate change " : pari pour tous d'une agro-foresterie solidaire


L'agro-foresterie solidaire contée par Serge Meunier

Serge Meunier, en quelques mots : autodidacte, passionné, Serge expérimente divers métiers dont la photographie, l'imprimerie, l'écriture... Il met au point plusieurs méthodes en arts plastiques et ouvre un atelier d'art orienté " livre ". Il travaille en centre du polyhandicap ; là, un projet web pour les enfants, leurs familles et les soignants obtiendra un Prix Institut de France...

La genèse de " Burkina climate change " 

Chambéry, région natale de Serge est jumelée à Ouahigouya au Burkina, le " Pays des hommes intègres ". De festivals en lectures web, Serge s'initie aux expériences en agro-foresterie, notamment grâce à Moumouni Zida, superviseur d'une campagne annuelle de boisement au nord Burkina et qui s'occupe de jardins maraîchers - avec pour but de garder les jeunes au pays.

A l'automne 2012 une réelle amitié se noue entre les deux hommes, donnant naissance à plusieurs co-articles et groupes de discussion actifs sur les réseaux sociaux, alors que dans le même temps des sollicitations directes d'aide n'aboutissent pas encore.

Yacouba : l'homme qui stoppa le désert

Or il se trouve qu'en 2011 un certain Yacouba Savadogo, pionnier burkinabé en agro-foresterie et ami de l'environnementaliste de renom Chris Reij, a reçu une distinction de la part des Nations-Unies aboutissant à un film tourné sur sa vie.

En effet, Yacouba a initié une amélioration du Zaï, jusqu'à ce qu'une forêt soit conquise en rempart au Sahel. C'est pourquoi il est accueilli à Séoul par le Secrétaire des Nations Unies comme " The man who stopped the desert "...

Recréer un cercle vertueux

Avec d'autres, le Docteur Chris Reij postule un possible " re-Greening the desert ". Le soin apporté aux plants fait qu'ils freineraient le vent et le sable et permettraient ainsi un enracinement salutaire à l'infiltration de la pluie. Les arbres et les cultures contribuent à la capture du CO2 et deviennent donc un " outil " éco-environnemental !

Le décor de l'agro-foresterie ainsi " planté " permettra progressivement une revitalisation locale et précieuse pour les usages domestiques par l'utilisation du bois mort mais aussi de l'humus ressuscité.

C'est sans compter l'ombre relative des arbres qui fait baisser la température au sol jusqu'à six degrés !

La force des réseaux

Face au réchauffement climatique s'érigent justement les mouvements de fond d'un développement économique soutenable. Recréer des cercles vertueux grâce aux énergies renouvelables locales, autonomes et non polluantes apparaît alors comme une évidence.

Par chance existent à Ouagadougou et à Chambéry de prestigieux instituts rayonnants sur leur territoire respectif. C'est le cas de l'INES, l'Institut National pour l'Energie Solaire, basé au Bourget du Lac, à deux pas de Chambéry et qu'il convient de solliciter !

Pourquoi en effet ne pas coupler Agro-foresterie et Solaire ! Serge et Moumouni souhaitent faire du travail de Yacouba un symbole de résilience en portant le projet sur une plate-forme web internationale d'intelligence collective, Imagination for People (@IPvoices)...


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