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Maison connectée : vers l'interopérabilité des systèmes


Simplifier la vie au quotidien, augmenter son confort ou faire des économies d'énergie, les promesses de la maison connectée sont nombreuses et profitent de la révolution numérique dans le domaine de la gestion des consommations d'énergie pour proposer aux usagers une analyse pointue de leurs habitudes de consommation. Ce nouveau modèle d'habitat intelligent entend en effet offrir la possibilité à ses occupants de piloter avec précision l'ensemble des équipements du logement et d'agir ainsi sur leur performance. Une ambition quelque peu contrariée jusqu'à présent par un manque certain de compatibilité et d'interopérabilité entre les systèmes proposés.

L'interopérabilité se définit comme la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans restriction d'accès ou de mise en œuvre. Or, si les systèmes et les appareils connectés se multiplient en matière de sécurité, de confort, d'ambiance, d'économie d'énergie, ou d'automatisme, rien n'était fait jusqu'à aujourd'hui dans le sens d'une compatibilité des services proposés. Une situation susceptible de freiner l'expansion prometteuse de ce nouveau marché et pour laquelle les fabricants commencent progressivement à s'ouvrir.

Lors du dernier CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, certaines firmes ont ainsi créé la surprise, en annonçant leur intention d'ouvrir leur système vers d'autres marques partenaires. Samsung par exemple dont 90% des appareils seront connectés à l'horizon 2017, a estimé en ce sens qu'il lui serait plus profitable d'opter pour un système ouvert plus séduisant pour les consommateurs. Le groupe Archos devrait lui aussi ouvrir en 2015 son système Smart Home aux produits d'autres marques fonctionnant par ondes radio en 433 Mhz, en complément de ses produits fonctionnant en Bluetooth Low Energy. Des produits de marques comme Somfi, Blyss, ou Conrad pourront donc être contrôlés par le biais de la tablette Archos Smart Home, bientôt mise en vente sans accessoire.

En parallèle, le groupe EDF, premier fournisseur d'électricité en France, propose désormais en complément du compteur communicant Linky, en cours de déploiement à l'échelle nationale, une nouvelle plateforme pour l'efficacité énergétique adaptée à l'ensemble des services caractéristiques de la "smart Home". Baptisé e-quilibre, ce service propose de centraliser, d'analyser et d'exploiter les données récoltées par l'ensemble des capteurs dans le cadre d'une gestion à distance ou automatisée des consommations électriques du foyer.

Un tel système offre alors la possibilité de coordonner vos appareils (quelque soit le fabricant) et d'affiner l'évaluation des consommations en rapport aux besoins intérieurs et aux conditions extérieures du foyer dans le sens d'une plus grande efficacité. Rappelons ici que la notion de smart Home renvoie à une habitation équipée d’objets connectés bien sûr, mais également d’outils et de capteurs numériques qui rendent son fonctionnement plus automatique, plus simple, plus confortable pour ses habitants. Dans cette maison, les ordinateurs, les téléphones, les tablettes et tous les écrans collectent, échangent des informations, pilotent les équipements à distance, gèrent les consommations d’énergie.

Cela étant et si les exemples d'ouverture se multiplient, la solution la plus efficace à long terme serait de rassembler tous les acteurs du secteur de l'internet des objets sous une même interface offrant ainsi un vrai confort d'utilisation pour le consommateur et cela quelque soit les produits achetés. Si plusieurs consortiums se sont crées dans ce sens comme la ZigBee Alliance ou AllSeen Alliance, les avancées concrètes réalisées en matière d'interopérabilité tardent à venir tant le nombre de produits est aujourd'hui conséquent.

Crédits photo : Advisen (libre de droit)

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