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Communiqué du G7 sur le Changement climatique


Le communiqué du final du G7 aborde les différents points à l'rdre du jour de ce sommet annuel des plus grandes puissances économiques du Monde.

Nous reprenons ici le passage de la déclaration concernant les changements climatiques :

"Il faut prendre d’urgence des mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques, ainsi que le prévoit le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Nous sommes fermement déterminés à adopter en décembre, lors de la 21eséance de la Conférence des parties (CdP21) de Paris, un protocole, un autre instrument juridique ou un texte arrêté d’un commun accord ayant valeur juridique applicable à toutes les parties en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se voudra ambitieux et inclusif et qui tiendra compte de l’évolution de la situation dans chacun des pays.

L’accord devrait renforcer la transparence et la reddition de comptes, notamment grâce à des dispositions exécutoires sur le suivi des progrès accomplis vers la réalisation des objectifs, qui devrait promouvoir une ambition accrue au fil du temps. Cela devrait permettre à tous les pays de s’engager dans un développement résilient à faible émission de carbone, de manière à maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2 °C.

Conscients de cet objectif et tenant compte des derniers résultats du GIEC, nous insistons pour dire qu’une réduction considérable des émissions mondiales de gaz à effet de serre est nécessaire et qu’elle doit être accompagnée d’une décarbonisation complète de l’économie mondiale au cours du siècle. Nous partageons avec toutes les parties à la CCNUCC l’objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre en vue d’atteindre le haut de l’échelle des dernières recommandations du GIEC, soit des réductions de 40 à 70 p. 100 par rapport à 2010, d’ici 2050, tout en reconnaissant que ce défi ne peut être relevé que si tous les pays y travaillent. Nous nous engageons à collaborer pour parvenir à long terme à une économie mondiale à faible émission de carbone, notamment en mettant au point et en déployant des technologies novatrices visant à réaliser d’ici 2050 la transformation des secteurs énergétiques et nous invitons tous les pays à se joindre à nous dans cet effort. À cet égard, nous nous engageons également à établir des stratégies nationales à long terme visant à réduire les émissions de carbone.

Les membres du G-7 se félicitent de l’annonce ou de la proposition des objectifs d’émission pour l’après 2020 pour tous ses membres ainsi que de le présentation des contributions déterminées prévues au niveau national, et appellent tous les pays à le faire bien avant la tenue de la CdP21. Nous réaffirmons notre appui aux engagements pris dans le cadre de l’Accord de Copenhague consistant à mobiliser 100 milliards de dollars américains par an d’ici 2020 en provenance de diverses sources, à la fois publiques et privées, dans le cadre de mesures d’atténuation constructives et de leur mise en œuvre transparente.

Le financement de la lutte contre les changements climatiques a déjà lieu aux niveaux supérieurs. Nous allons poursuivre nos efforts pour fournir et mobiliser davantage de ressources financières, de sources publiques et privées, et pour démontrer que nous et d’autres intervenants sommes sur la bonne voie pour atteindre l’objectif de 100 milliards de dollars américains, et que nous sommes prêts à participer de façon proactive aux négociations sur les dispositions relatives au financement de la lutte contre les changements climatiques de l’accord de Paris. Nous reconnaissons le potentiel des banques multilatérales de développement (BMD) en ce qui concerne l’octroi d’un financement pour la lutte contre les changements climatiques et l’aide apportée aux pays pour leur permettre de passer à des économies à faible émission de carbone. Nous demandons aux BMD d’utiliser, dans la mesure du possible, toute l’étendue de leur bilan et leurs capacités de mobiliser d’autres partenaires à l’appui de programmes dirigés par les pays en vue de pouvoir atteindre cet objectif. Nous remercions la présidence pour la publication du Rapport de synthèse sur le financement de la lutte contre les changements climatiques à long terme et appelons à de nouvelles discussions dans toutes les instances pertinentes en vue de la CdP21.

La mobilisation de capitaux du secteur privé est aussi essentielle pour réaliser cet engagement, débloquer les investissements nécessaires dans les technologies à faible émission de carbone et bâtir la résilience contre les effets des changements climatiques. Pour surmonter les obstacles actuels aux investissements, des modèles de financement entraînant une forte mobilisation sont nécessaires.

Pour ce faire, nous allons :

  • intensifier notre appui, en particulier aux efforts déployés par les pays vulnérables pour gérer les risques de catastrophe liés aux changements climatiques et renforcer leur résilience. Nous chercherons à accroître par près de 400 millions d’ici 2020 le nombre de personnes vivant dans les pays en développement les plus vulnérables qui ont accès à une couverture d’assurance directe ou indirecte contre les risques liés aux changements climatiques et appuyer la mise au point de systèmes d’avertissement précoce pour les pays les plus vulnérables. Pour ce faire, nous allons tirer parti des instruments d’assurance de risques déjà existants, comme la Capacité africaine de gestion du risque et le Mécanisme d’assurance contre les risques de catastrophe dans les Caraïbes et d‘autres efforts visant à mettre au point des solutions et des marchés pour les assurances dans les régions vulnérables, y compris dans les petits États insulaires en développement, en Afrique, en Asie, dans le Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, comme le prévoit l’annexe.
  • accélérer d’ici 2020 l’accès à l’énergie renouvelable en Afrique et dans les pays en développement d’autres régions afin de réduire la pauvreté énergétique et de mobiliser d’importantes ressources financières auprès d’investisseurs privés, d’institutions de financement du développement et de banques multilatérales de développement, en nous appuyant sur les initiatives et les travaux existants, y compris ceux entrepris par le Global Innovation Lab for Climate Finance, comme l’énonce l’annexe.

Nous réaffirmons également notre souhait de rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en 2015 et d’en faire une institution clé du futur mécanisme de financement de la lutte contre les changements climatiques.

Nous demeurons attachés à l’élimination des subventions inefficaces aux combustibles fossiles et encourageons tous les pays à faire de même. Nous restons en outre déterminés à accomplir des progrès continus en ce qui concerne les discussions menées dans le cadre de l’OCDE sur la façon dont les crédits à l’exportation peuvent contribuer à la réalisation de notre objectif commun consistant à s’attaquer aux changements climatiques.

Nous nous engageons à intégrer dans nos décisions relatives à l’aide au développement et aux investissements les questions liées à l’atténuation des changements climatiques et à la résilience. Nous continuerons nos efforts en vue de réduire progressivement les hydrofluorocarbures (HFC), et appelons toutes les parties au protocole de Montréal à négocier cette année des modifications visant à éliminer progressivement les HFC et les donateurs à aider les pays en développement à mettre en œuvre cette mesure.

Afin de stimuler les investissements vers des possibilités de croissance à faible intensité de carbone, nous nous engageons sur l’objectif à long terme qu’est la mise en œuvre de politiques et de mesures efficaces dans toute la sphère économique mondiale, notamment d’instruments réglementaires et axés sur le marché des émissions de carbone, et nous appelons les autres pays à se joindre à nous. Nous sommes déterminés à établir une plateforme de discussion stratégique sur ces questions reposant sur la participation volontaire des partenaires pertinents, notamment la Banque mondiale, et en coopération avec eux."

Lire la déclaration complète

[CdP21-climat]

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