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Ségolène Royal plaide pour un rôle accru de l'Afrique dans les négociations climatiques



A la demande de François Hollande, Ségolène Royal était en tournée dans les pays d'Afrique australe la semaine dernière afin de promouvoir le grand rendez-vous de Paris pour le climat et d'inciter ces pays à s'engager clairement contre le changement climatique.

L'Afrique, première victime de l'augmentation globale des températures, est depuis trop longtemps négligée dans les négociations internationales sur le réchauffement climatique, et doit aujourd'hui être mieux intégrée. Le gouvernement français, organisateur de la prochaine conférence COP21, entend bien pour cela faire de ce rendez-vous un événement universel et solidaire, associant l'ensemble des puissances d'Afrique aux grandes puissances mondiales.

"Lors de la conférence sur le climat de Copenhague et celle de Lima, j’ai été frappée par le peu de prise en compte du continent africain, expliquait au Monde Ségolène Royal. L’Europe est trop tournée sur elle-même, elle ne regarde pas assez les pays en développement alors qu’ils subissent l’impact du réchauffement et qu’ils ont des solutions à proposer".

Dans ce cadre, la ministre de l'environnement a pris la tête d'une délégation française pour le climat, l'énergie et la biodiversité, destinée à rassurer et fédérer ces pays africains autour de la France lors des négociations de décembre. Elle a entamé, le 2 août dernier, une tournée de douze jours qui la mena successivement en Namibie, en Zambie, au Botswana, au Mozambique, en Tanzanie, et au Ghana.

Partant à la rencontre des dirigeants africains dans des pays à la fois peu émetteurs de CO2 et déjà fortement touchés par le réchauffement climatique, Ségolène Royal souhaitait ici redonner un peu plus de poids à ces pays en développement et s'assurer de leur soutien lors des négociations climatiques à venir. Une initiative louable de la ministre même si l'Afrique n'aura pas attendu la France pour s'organiser et enfin prendre conscience de l'urgence des enjeux climatiques.

En effet, le 29 août prochain aura lieu à Libreville au Gabon, la première conférence sur le climat organisée par et pour les pays d'Afrique et l'ensemble des pays du Sud. Cette conférence baptisée "Climate South Initiative" (CSI) et organisée par la société Richard Attias & Associés, accueillera pour la première fois plusieurs dizaines de dirigeants des secteurs privé et public issus des pays de l’hémisphère Sud, dans le but d'évoquer leur avenir commun en termes d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, en préparation de la COP21 prévue à Paris en décembre prochain.

Les séances de travail du CSI seront articulées autour des stratégies à adopter dans le domaine des énergies alternatives, des investissements, de l’innovation et des villes vertes. La Climate South Initiative se terminera par une déclaration qui exposera un nombre de mesures conjointes visant à soutenir un élan de leadership pour les questions climatiques, dans le Sud. Elle servira également à alimenter les discussions lors de la conférence de la COP21.

Crédits photo : Ségolène Royal -Twitter

[CdP21-climat]

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