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De nouvelles normes pour la gestion des rizières établissent un point de référence pour une riziculture écologiquement viable et socialement responsable


Les premières normes mondiales pour la riziculture durable visant à établir de nouveaux points de référence plus efficaces pour la riziculture, ont été annoncées aujourd'hui par la Plateforme pour le riz durable (Sustainable Rice Platform - SRP), une alliance mondiale d'instituts de recherches agricole, d'entreprises agroalimentaires, d'organisations du secteur public et de la société civile rassemblées par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI).

Les normes pour la riziculture durable de la SRP s'appuient sur des références environnementales et socio-économique afin de soutenir les petits agriculteurs, réduire l'empreinte écologique de la riziculture et répondre aux besoins des consommateurs en termes de sécurité alimentaire et de qualité.

Les normes ont été élaborées par les membres de la SRP, de UTZ Certified, Aidenvironment et l'IRRI. Ces normes se réfèrent à l'expérience mondiale d'initiatives existantes pour la durabilité des produits de base comme la canne à sucre, le coton, le café et l'huile de palme. Ces normes se constituent de 46 prérequis comme la productivité, la sécurité alimentaire, la santé des agriculteurs, le droit du travail et la biodiversité. En complément, une série d'indicateurs de rendement quantitatifs permet aux agriculteurs et aux acteurs de la chaîne d'approvisionnement d'évaluer la viabilité d'un système pour la culture du riz et d'identifier les succès rencontrés.

Le rôle du riz dans la sécurité alimentaire mondiale est crucial : il assure la subsistance de plus 140 millions de petits agriculteurs dans les pays en développement. Cependant, la riziculture représente un coût important pour l'environnement : les rizicultures consomment 30 à 40% de l'eau douce mondiale et sont responsables de 5 à 10% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. L'utilisation inefficace d'intrants agricoles comme les substances agrochimiques représentent des difficultés supplémentaires pour assurer la viabilité à long terme.

« Dans la plus grande partie de l'Asie Pacifique, le riz est un aliment de base. Cet aliment contribue au tissu social et influence de nombreux aspects de nos vies : économique, social et religieux. Les normes et les indicateurs SRP contribueront à garantir que la culture de cet aliment de base essentiel soit plus viable et que les populations, les communautés et la planète puisse en tirer des bénéfices. », affirme Kaveh Zahedi, représentant et directeur régional du bureau régional de l'Asie et du Pacifique du PNUE.

Robert Zeigler, directeur général de l'Institut national de recherche sur le riz (IRRI), co-fondateur de la SRP ajoute : « Les normes de la SRP représentent la première initiative mondiale qui définira des normes de gestion pour une riziculture socialement responsable et viable d'un point de vue écologique. Désormais, notre défi principal est d'encourager et élargir son utilisation, surtout auprès des petits agriculteurs disposant de faibles ressources.

Les normes et indicateurs de la SRP seront testés sur le terrain et validés par les différents partenaires, à savoir les gouvernements nationaux, les instituts de recherche et les entreprises privées au cours d'essais dans plusieurs exploitations qui seront coordonnées par la SRP et l'IRRI. À terme, les normes et les indicateurs serviront à la fois de base pour la certification de produits finis à base de riz et de point de référence pour les décideurs politiques.

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