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Le sport au Cameroun: à quand la fin de la navigation à vue?


Le sport brille par une navigation à vue au Cameroun. On ne voit nulle part un esprit de formation et de préparation dans tous les domaines. Le début du championnat national (Elite one) a été reporté à une date sine die. La raison est que rien, ni les moyens financiers que les pouvoirs publics allouent souvent aux équipes, ni le calendrier n'était encore prêt pour le lacement de la saison. La conséquence immédiate est que, les joueurs du terroir ne peuvent pas être en jambes. C'est certainement la raison pour laquelle les lions indomptables viennent de sortir du Championnat d'Afrique des Nations (Chan) après deux match de poule sur deux défaites consécutives face au diables rouges du Congo (0-1) et les panthères noires de l'Angola (0-2), le troisième match ne restant qu'une simple formalité.

Les hand balleuses n'ont pas pu faire mieux à la coupe d'afrique de hand ball qui se déroule actuellement en Tunisie. Elles ont été, elles aussi, sorties dès le premier tour de la compétition.

A la tropicale Amissa Bongo au Gabon, premiere compétition africaine annuelle dans le calendrier de l'Union cycliste internationale (UCI), le premier camerounais pointe à la 40ème place.

Devant un tableau aussi sombre, il y a bien lieu de s'inquiéter et de se demander ce qui se passe avec le sport camerounais. Mais lorsqu'on suit le pays de près, les surprises sont plutôt au moment où on gagne, tel que la Coupe d'Afrique des nations de 2017 parce que rien ne prépare ces victoires. C'est généralement à la dernière minute qu'on fait appel à quelques personnes pour essayer de sauver les meubles. La coupe du cameroun, par exemple, qui sanctionne la fin de la saison sportive se joue généralement à la date limite prévue pour cette échéance, c'est-à dire quand la Confédération africaine de football (CAF) attend les dernières listes des équipes qui doivent participer aux compétitions africaines.

Dans une atmosphère où c'est la navigation à vue qui prévaut, on ne saurait raisonnablement pas attendre grand chose. Vivement que nos dirigeants comprennent que "qui veut aller loin ménage sa monture" comme le dit le vieil adage. Si nous voulons rayonner sur le plan du sport, comme sur tous les autres d'ailleurs, nous devons nous organiser selon les règles de l'art, prendre chacun ses responsabilités en temps réel et non se livrer à des batailles égoïstes sans fin. 

 

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