A la lumière d'une des années les plus chaudes de notre Histoire, la protection de nos précieux trésors océaniques semble plus urgente que jamais. Heureusement, nous assistons à une vague croissante d'activisme qui se dresse pour relever le défi. Au cours de l'année écoulée, les gouvernements, les dirigeants d’organisations à but non lucratif et les experts de toute la planète ont accru leur coopération afin de travailler ensemble à la sauvegarde des sites marins du patrimoine mondial.

Au cours des derniers mois, le Centre du patrimoine mondial et ses partenaires ont obtenu de nouvelles protections pour le Parc naturel du récif de Tubbataha, aux Philippines, réduisant considérablement le risque d’échouage des navires et ainsi de pollution. Nous travaillons désormais à l'obtention de protections similaires pour le Parc national du Banc d'Arguin, en Mauritanie. Nous avons également célébré la création d'une réserve marine de 150 000 kilomètres carrés autour de l'Archipel de Revillagigedo, au Mexique, ainsi que l'interdiction de nouvelles constructions minières et hôtelières dans cette zone. L'année s'est terminée sur une nouvelle note positive lorsque le gouvernement du Belize a signé un moratoire pétrolier sans précédent, impactant le site du patrimoine mondial et toutes les eaux environnantes.

Malgré une forte intendance locale vitale, nous avons également observé un sévère lanchissement corallien à mesure que les températures mondiales augmentent. Pour comprendre la vulnérabilité de ces lieux uniques, nous nous sommes associés à la NOAA Coral Reef Watch (surveillance des récifs coralliens de l'Agence nationale américaine Océanique et Atmosphérique) pour étudier les impacts climatiques sur les récifs classés au patrimoine mondial. Les résultats ont donné à réfléchir : nos recherches ont indiqué que nous devons drastiquement réduire les émissions de carbone pour donner à ces forêts tropicales des mers une chance de survie. La gestion locale n'est clairement plus suffisante aujourd’hui.

Le changement climatique expose également l'Arctique à de nouvelles activités de pêche, d'expédition et d'exploitation minière. En avril dernier, nous avons lancé - en collaboration avec l'UICN et nos partenaires - un nouveau rapport explorant le potentiel du patrimoine mondial dans l'Arctique. Ce rapport a présenté sept joyaux marins qui pourraient relever de la protection du patrimoine mondial et a souligné l'urgence d'accélérer la conservation de l'Arctique afin de suivre la cadence imposée par la pression du développement constant.

Mechtild Rössler, Directrice du Centre du patrimoine mondial, estime que « Rien de moins qu'une action collective permettra de sauver les icônes mondiales de l'océan et nous constatons un engagement ainsi qu’une coopération en provenance des quatre coins du globe. Les progrès que nous partageons dans ce rapport annuel ne seraient pas possibles sans cette communauté de soutien mondiale grandissante ».

En 2017, le Programme marin du patrimoine mondial a signé de nouveaux partenariats avec l'Agence française pour la biodiversité, la Principauté de Monaco ainsi que la Fondation Annenberg et a reçu un soutien sans précédent de la part de donateurs anonymes.

Communiqué de l'UNESCO
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