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Le jardin communautaire Basile-Patenaude pour contrer l'insécurité alimentaire


Par Valentine Bréjon, étudiante française, en échange interuniversitaire, au baccalauréat en études littéraires et culturelles à l’Université de Sherbrooke.

C’est sur la Place Basile-Patenaude, dans le quartier Rosemont-la-Petite-Patrie, qu’a été inauguré dans les années 1980 un jardin communautaire dans le but de pallier à l’insécurité alimentaire du secteur. Laissé à l’abandon quelques temps après son inauguration, des initiatives citoyennes bénévoles ont permis de lui redonner vie. Aujourd’hui, le projet est devenu un vecteur essentiel d’éducation environnementale du quartier.

Un jardin nécessaire à la communauté

Comptant 77 petits jardins, le projet communautaire est essentiel à la survie alimentaire, sociale et culturelle du secteur de la Place Basile-Patenaude. Au-delà de la production alimentaire de fruits et de légumes biologiques de qualité, il crée un lien social entre les habitants du quartier. En effet, plus de 20 communautés culturelles différentes s’y côtoient sur une base quotidienne. Qui plus est, un lien intergénérationnel se crée puisqu’il convie les grands comme les petits à la pratique du jardinage. Au-delà de son utilité sur le plan alimentaire, le jardin incite les citoyens à adopter de nouvelles habitudes dans la manière de produire et de consommer les aliments.

L’éducation environnementale pour les petits…

À l’été 2015, un comité du jardin, accompagné de dizaines de bénévoles, a créé le « Jardin des enfants », un espace d’agriculture urbaine destiné exclusivement aux plus jeunes du quartier. Il comprend 6 bacs de plantation, 25 arbres fruitiers et 65 plants de légumes, un jardin floral pour attirer les insectes pollinisateurs et un espace aquatique contenant des poissons. Ce jardin destiné aux enfants offre un véritable tremplin dans la découverte et la sensibilisation de leur environnement.

…Et pourles grands !

En 2016, le comité s’est lancé comme défi la création d’une ruelle verte sur les 22 000 pieds carrés de terrain entourant le jardin. En l’espace d’une fin de semaine, la première ruelle verte comestible à Montréal a pris forme grâce à l’aide de centaines de bénévoles. Elle comprend plus de 150 arbres fruitiers, un champ de maïs, un jardin de pleurotes et des bancs favorisant les contacts entre les habitants du quartier et les passants. David-Alexandre Boutin, l’instigateur de la ruelle Basile-Patenaude, a vu son quartier se métamorphoser : « depuis ce temps-là, le train roule tout seul et de plus en plus tout seul […] ; la communauté s’est réappropriéel’espace ».

À la découverte de la ruelle verte

Le 23 août 2017, deux étudiants à la maîtrise en sciences de l’environnement de l’UQAM, en collaboration avec le comité du jardin Basile-Patenaude, ont inauguré un parcours éducatif dans la ruelle verte afin de permettre aux habitants d’en apprendre plus sur la flore qu’ils côtoient. Une vingtaine de panneaux informatifs ont été installés à même le parcours : l’Aventure Gustative suggère une découverte des plantes comestibles, l’Aventure Olfactive propose une expérience sensorielle autour de plantes odorantes et l’Aventure Éducative vise à informer les citoyens sur des enjeux environnementaux.

Partie intégrante de ce qu’on appelle le « Montréal oublié », le Jardin Basile-Patenaude constitue un bel exemple de réappropriation de l’espace en faveur d’un avenir plus solidaire et plus vert.

BIBLIOGRAPHIE

https://www.facebook.com/pg/Jardincommunautairebasilepatenaude/about/?ref=page_internal

http://www.gaiapresse.ca/2017/07/le-jardin-basile-patenaude-une-oasis-verte-comestible-et-educative-au-coeur-de-rosemont/

http://quebec.huffingtonpost.ca/2017/04/24/ruelle-basile-patenaude-montreal-oublie_n_15712928.html

http://www.gaiapresse.ca/2017/09/seduquer-travers-nos-ruelles-vertes/

http://projects.huffingtonpost.ca/lieux/

Mention du crédit : Jardin communautaire Basile-Patenaude

À propos de l'initiative jeunesse

L'initiative jeunesse de lutte contre les changements climatiques a pour objectif de sensibiliser les jeunes francophones aux changements climatiques. Elle permet également de faire connaître les actions et l’engagement de la jeunesse francophone pour lutter contre les changements climatiques sous la forme d’une série d’articles.

[IJLCC] 

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