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Quatre lacs de la ville de Yaoundé menacés de disparition


De nombreux lacs qui meublaient le paysage de la ville  de Yaoundé sont menacés de disparition progressive. On peut citer le Lac de Biyem-assi, le Lac de Nsimeyong jadis situé face Collège Victor Hugo (presque devenus inexistants), le Lac de Nkozoa et le Lac Efoulan (dextrement rétréci inexistant). En cause, la croissance démographique et économique. A Biyem-assi notamment ou à Efoulan, ces étendues d'eau captaient  le regard du visiteur jusqu'à la fin des années 80. De nos jours, ils sont d'une incroyables discrétion et l'on ne s'en souvient que parce qu'il sont devenus des lieux de repère ou des noms d'adressage.

Même le Lac municipal situé au cœur de la capitale du au Cameroun, au centre administratif de la capitale du Cameroun et le plus grand de par son étendue, régresse malgré les efforts des autorités municipales qui ont prévu un plan de sauvetage du lac. Si, le Lac municipal (encore désigné Lac central) de Yaoundé a résisté à la transformation en dépotoir, la présence des herbes abondantes dans le lit ainsi que  le non entretien et l'abandon comme les autres, il est menacé par la jacinthe et des nénuphars .


L’hydrologue Séverin Ekpo Ekpe, rencontré par Essingan, insiste sur l'importance d'un lac dans une société. « En premier que le lac est d’abord un système naturel. Mais si éventuellement il existe des lacs artificiels dans des sociétés aujourd’hui, c’est lié surtout aux phénomènes extrêmes (inondations et sécheresses) auxquels ces sociétés font face. En effet, pour lutter par exemple contre les inondations dans une ville, il est possible de recourir à un lac artificiel afin d’y canaliser les eaux pluviales. Dans certains pays, ces genres de système sont appelés réservoirs. Les eaux stockées dans ces réservoirs sont donc utilisées pour satisfaire les besoins en eau potable ou à l’irrigation des terres agricoles», explique-t-il.
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