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Journnée africaine de lutte contre la corruption: enjeux et défis.


Le 11 juillet est journée africaine de lutte contre la corruption. Le président de la commission nationale anticorruption (CONAC) conduit une caravane de sensibilisation à Douala, capitale économique du Cameroun pour y parler de la gratuité du service public.

Le constat général que l’on peut faire est que beaucoup de pays africains sont gangrénés par plusieurs maux ; et l’un des plus en vue est la corruption qui se manifeste dans tous les secteurs de la vie publique et même de la vie privée. Si l’Afrique veut se développer, il est impératif de mener une lutte sans merci contre la corruption.

Historique de la journée de lutte contre la corruption en Afrique.

C’est lors du 30ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine(UA) tenu du 22 au 29  janvier dernier à Addis Abéba en Ethiopie, que les dirigeants africains ont déclaré 2018 année de lutte contre la corruption sous le thème : « Remporter la lutte contre la corruption : une voie durable pour la transformation de l’Afrique ».

Le président de la commission de l’UA Moussa FakiMahamat reviendra dessus le 25 mai pendant son message à l’occasion de la journée de l’Afrique en des termes forts évocateurs :

« La lutte contre la corruption revêt une importance cruciale.

 La corruption ruine la voie des gens ordinaires, en même temps qu’elle sape leur confiance en leurs dirigeants et institutions publiques.

Les ressources nécessaires au développement et à la prestation des services de base – comme l’électricité, l’éducation, la santé, l’assainissement et l’eau potable – sont détournés par quelques-uns privant ainsi la majorité de la population de l’accès à ces services essentiels »

Eh bien! tout est dit. La corruption est un frein au développement de tout le continent africain.

Lutte contre la corruption au Cameroun

C’est par le décret 2006/088 du 11 mars 2006 que le Président de la République avait créé la commission nationale anti-corruption (CONAC). Depuis lors, elle s’est manifestée par plusieurs actions allant dans le sens de la lutte contre ce fléau. Seulement, on constate que les habitudes ont la peau dure. La corruption continue de se manifester dans tous les secteurs de vie publique: à la santé, à l’éducation, à la police, au transport etc…

Le dernier grand incident en date est bien l’accident de vendredi dernier qui a causé le décès d’une trentaine de citoyens camerounais à la route nationale N°1. Certaines révélations sont extrêmement graves : le chauffeur du bus accidenté n’était pas titulaire d’un permis conduire. Comment a-t-il pu franchir toutes les innombrables barrières de police, de gendarmerie et de prévention routière que l’on rencontre sur cet axe ? L’agence qui offrait ces services de transport en commun interurbain n’en avait pas la licence requise. Où sont passés tous les services de transport jusqu’au ministère en charge des transports lui-même pour que des individus exercent pendant autant de temps en toute illégalité et en toute  clandestinité ? Voilà autant de questions qui ne peuvent trouver leurs réponses que dans le phénomène de la corruption.

Il est donc de bon ton que l’on prenne à bras le corps la lutte contre la corruption pour un développement durable de l’Afrique non seulement par des actes répressifs mais aussi par la prévention.

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