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Le sorgho, une culture annuelle développée et valorisée par l'IRAD pour contribuer à la sécurité et l'autosuffisance alimentaires au Cameroun


Graminée de la famille des Poaceae répandue sous les climats tropicaux et subtropicaux, le sorgho (sorghum bicolor, nom scientifique) est de plus en plus développé par le gouvernement camerounais, à travers son bras séculier l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD).

En effet, à travers les champs semenciers entretenus par les nombreux démembrements (Centres, Stations polyvalentes et Antennes de recherche agricole) de l’IRAD managé de main de maître par le Dr. Noé Woin, les chercheurs développent des variétés de sorgho productives (à haut rendement, soit 3 à 5 tonnes par hectare selon la variété), résistantes aux maladies et stresses hydriques...

Bien plus, ces variétés de l’IRAD sont adaptées à la zone agroécologique soudano-sahélienne (caractérisé par une pluviosité annuelle très irrégulière de 400 à 1200 mm par an et une période de sécheresse très rude : Extrême-Nord et Nord) et en cours d’introduction dans les hautes savanes guinéennes (Adamaoua).

Pratiquement, à l’Antenne IRAD Soukoundou (sur la route de Guider, région du Nord), on rencontre des variétés telles que : le Zouaye et le S35 ; à l’Antenne IRAD Bibémi, on y trouve le Zouaye ; le champ semencier de l’Antenne IRAD Béré (dans le Mayo Rey, environ 140 km de la ville de Garoua dans la région du Nord) développe les variétés S35 et CS54 ; à Meskine le CS54, le S35, le Zouaye et le Damougari ont pignon sur rue ; à Guiring on y trouve aussi plusieurs variétés. Et cette liste des champs semenciers riches en variétés de sorgho de l’IRAD dans les deux bassins de production de cette céréale est loin d’être exhaustive.

D’après les scientifiques, la plante qui mesure entre 1 et 5 mètres est autogame (mode de reproduction par union de gamètes provenant du même individu).

Récolté en grain ou en plante, il est à relever que cet aliment de base des régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun sert à la fois à l’alimentation humaine (couscous, semoule, boisson alcoolisée de fabrication artisanale appelée ‘’Bili Bili’’, beignets, bouillie…) et animale (fourrager).

De couleurs blanche ou rouge, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le sorgho (5è céréale la plus cultivée dans le monde) contient une grande quantité de nutriments dont les protéines, des glucides, des minéraux divers, ainsi que les vitamines B, C et F.

Pour mémoire, la variété CS54 est l’une des obtentions végétales qui ont valu quatre médailles en or au Cameroun, au cours de la 44è édition du Salon international des inventions de Genève (Suisse), du 13 au 17 avril 2016.

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