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Journée mondiale de l'eau : comment l'eau peut sauver des vies


La Journée mondiale de l’eau 2020 s’est déroulée le dimanche 22 mars dans un contexte inédit de crise sanitaire. La pandémie mondiale de coronavirus a mis en évidence l’importance vitale de l’accès à l’eau et à l’hygiène.

Communiqué de la Coalition Eau (Paris, le 19 mars 2020) – 10 ans après la reconnaissance du droit humain à l’eau potable et à l’assainissement par les Nations unies, la situation est critique : 2,2 milliards de personnes dans le monde, 1 personne sur 3, sont encore sans accès à des services d’alimentation domestique en eau potable. On compte aussi 1 établissement de soins de santé sur 8 dans le monde sans services d’eau et 1 sur 5 sans service d’assainissement, ce qui touche respectivement près de 900 millions et plus de 1,5 milliard de personnes (Rapport 2019 JMP OMS/UNICEF, WASH in Health Care Facilities).

La Journée mondiale de l’eau du 22 mars 2020 est l’occasion de revenir sur les enjeux sanitaires liés au manque d’accès à l’eau et à l’hygiène, en particulier dans les centres de santé et les centres d’accueil des personnes les plus vulnérables (migrants, enfants isolés, etc.) ou encore pour les personnes vivant dans la rue.

 

Gestes barrières : Sauver des vies par le lavage des mains

Si le lavage des mains apparaît comme la meilleure mesure préventive pour éviter de contracter ou de propager des maladies comme le coronavirus, cette consigne est difficile à respecter pour les personnes qui vivent au quotidien sans accès à l’eau, au risque d’exacerber les stigmatisations, les vulnérabilités et de mettre en risque la vie des personnes pour lesquelles l’accès à l’eau n’est pas effectif.

Sans accès à l’eau et à l’assainissement, les personnes ne disposant pas de ces services, et en particulier les personnes précaires, vivant à la rue, dans des camps ou des cabanes, ou se trouvant sur des zones de conflit ne peuvent pas se protéger, ni protéger leur entourage.

 

Pour une mobilisation forte au niveau politique

La pandémie du Covid-19 met en évidence le besoin urgent et vital de rendre effectif les droits humains des personnes à une eau saine. Face à l’urgence sanitaire, il est temps d’agir et de rappeler que des solutions existent.

Les ONG de la Coalition Eau en appellent au Gouvernement français pour :

  • en France : donner dès à présent la priorité à l’approvisionnement en eau potable dans les foyers, les centres de santé et autres espaces publics. Pour que le geste barrière de lavage des mains puisse être généralisé et que soient appliquées les recommandations faites par les autorités de santé publique, l’installation ou la réouverture de points d’eau, les plus nombreux et les plus accessibles possibles ainsi que la mise à disposition de savon et de gel hydro-alcoolique, sont des éléments clés;
  • à l’étranger, et en particulier dans les PED et les zones de crise humanitaire : financer des projets de renforcement des systèmes de santé, avec une priorité à l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans ces centres ; et inciter les gouvernements et les banques de développement à appuyer cette stratégie.

C’est aussi le sens de la campagne « L’eau est un droit ! » lancée par la Coalition Eau et 30 associations partenaires mobilisées pour un accès à l’eau et à l’assainissement pour toutes et tous, afin de mobiliser le Gouvernement et les élu.e.s sur ces défis persistants en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement en France et dans le monde. « L’eau est un droit ! » ce sont cinq propositions clés portées auprès des décideurs nationaux et locaux par ce collectif d’associations, pour aller vers une mise en œuvre effective des droits à l’eau et à l’assainissement, à la fois dans nos territoires mais aussi à l’international.

 

Chiffres clés (source UN-Water) :

·       1 établissement de santé sur 8 n’a pas de service d’eau, ce qui impacte près de 900 millions de personnes

·       1 établissement de santé sur 5 n’a pas de service d’assainissement, affectant plus de 1,5 milliard de personnes.

·       D’ici à 2050, jusqu’à 5,7 milliards de personnes pourraient vivre, au moins un mois par an, dans des zones en pénurie d’eau.

·       Des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement résistants au climat pourraient sauver la vie de plus de 360 000 nourrissons chaque année.

·       En limitant le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, nous pourrions réduire jusqu’à 50 % le stress hydrique induit par le climat.

 

Plus d’informations sur les positions des ONG pour la Journée mondiale de l’eau 2020 sur le site de la Coalition Eau

 

Contact presse

Edith Guiochon : edith.guiochon@coalition-eau.org

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