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Dschang, une ville écoresponsable à l'ouest-Cameroun


Depuis quelque temps, la ville de Dschang (région de l’Ouest), avec l’appui des partenaires au développement tels que l’Agence française de développement (AFD), Nantes Métropole, fait partie des rares villes du Cameroun qui font preuve de responsabilité à l’égard de l’environnement.

En effet, grâce au projet de gestion durable et de valorisation des déchets ménagers, la commune de Dschang conduite par le maire Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou a mis sur pied une décharge contrôlée (à Ngui) des ordures ménagères collectées à travers la ville.

À l’aide des tricycles, des camions à compaction, les déchets ménagers solides de la ville sont précollectés dans les quartiers de la ville touristique du département de la Menoua.

Les précollecteurs constitués en groupe d’initiative commune œuvrent au quotidien sous l’encadrement de l’Agence municipale de gestion des déchets (AMGED) créée par cette collectivité territoriale décentralisée.

Pour un traitement durable des déchets, il a été aménagé une plateforme où des hommes et des femmes travaillent au quotidien. Après la collecte, ces derniers procèdent à un tri méticuleux des déchets solides et plastiques des matières biodégradables. Le tri terminé, les matières biodégradables sont soumises à un traitement approprié pour obtenir le compost.

Cet engrais formé par le mélange fermenté de débris organiques avec des matières minérales est alors ensaché et mis à la disposition des acteurs agricoles du département, voire au-delà.

Il est une lapalissade que ce processus de précollecte, collecte, tri et compostage des ordures ménagères participe de la réduction de l’impact des ordures sur l’environnement.

Les responsables en charge de l’assainissement à la commune laissent entendre que 5 à 6 tonnes de déchets ménagers de la ville sont ainsi traitées par an.

Bien plus, selon les professionnels, le processus de traitement durable desdits déchets permet à la commune de claustrer le méthane, un gaz à effet de serre.

In fine, la production du compost permet de développer une agriculture bio, en plus de créer des emplois en faveur des populations locales. Un filon qui, selon les dirigeants, apporte plus de 15 millions de francs Fcfa par an à la commune de Dschang.

Le maire Jacquis Gabriel Kemleu Tchabgou de renchérir : «La collecte des objets ménagers, pour rendre la ville de Dschang propre, permet de les valoriser, de créer des emplois et de générer des revenus conséquents pour les populations et l’économie locales».

Et Théodore Emmanuel Kamdem, un agriculteur invétéré de la ville de reconnaître : «l’agriculture à base du compost obtenu de la commune de Dschang donne un fort rendement et surtout des produits de très bon goût». Plus loin, un autre fait savoir que «le compost, contrairement à l’engrais chimique, nourrit le sol…».

Très entreprenant, après la gestion réussite des déchets solides biodégradables, le secrétaire général de l’Association de raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC) entend passer à une autre phase dans les tout prochains mois, à savoir «la production du gazole à partir du plastique».

Ce qui augure des lendemains encore plus meilleurs pour la ville camerounaise qui compte plus de 200 000 habitants.

Aujourd’hui, les populations de Dschang sont unanimes à reconnaître qu’elles vivent dans une ville propre grâce au processus de maîtrise des ordures ménagères mis sur pied par les autorités locales.

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