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Le Cameroun veut promouvoir un habitat écologique et moins " énergivore "



  • « L’habitat à énergie positive n’est plus un mythe, mais une réalité ». Ainsi s’exprimait le Chef de l’unité Onu-Habitat, Vincent Kitio, à l’ouverture de l’Atelier national de renforcement des capacités en efficacité énergétique et en utilisation des énergies renouvelables dans les bâtiments au Cameroun, le 27 mai dernier à Yaoundé. Selon ce dernier, les prix des technologies d’énergies renouvelables ont subi une nette réduction allant jusqu’à 80% pendant ces six dernières années. Les panneaux solaires ont vu leur prix passer de 3 500 000 F CFA le Kw à environ 400 000 F CFA. Il est donc question pour le Cameroun de s’arrimer à cette nouvelle donne en développant et valorisant le secteur des énergies renouvelables notamment dans le secteur du bâtiment. Au Cameroun, comme dans la plupart des pays en développement, 50% de l’énergie totale nationale générée est utilisée dans les seules constructions urbaines.

    D’où cet atelier de trois jours qui a pour but de permettre au Cameroun de développer un programme d’intégration de l’efficience énergétique dans le code de la construction. Pour le Ministre camerounais de l’Habitat et du Développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, l’objectif à terme est « d’intégrer dans l’arsenal juridique camerounais les mesures favorisant l’efficacité et l’utilisation rationnelle des ressources énergétiques dans les bâtiments afin de promouvoir des pratiques de construction respectueuses de l’environnement, l’utilisation des techniques d’énergies renouvelables dans les établissements humains ».

    Cet atelier qui bénéficie de l’appui de la coopération allemande à travers la GIZ et est financé par Onu-Habitat va également s’atteler à l’appui technique pour le développement des normes. Il va également servir au renforcement des capacités des acteurs en matière de conception de bâtiments passifs, d’audit énergétique des bâtiments et des matériaux de construction, d’architecture verte, de technologie de conservation d’énergie. En somme, le Cameroun veut changer son mode de construction encore trop calqué sur les constructions conçues pour les pays occidentaux avec des matériaux tels que le ciment, le acier, l’aluminium, le verre et où le climat est froid et tempéré alors que le Cameroun se trouve en zone tropical. Le Cameroun entend ainsi intégrer les mesures d’efficience énergétique dans le secteur du bâtiment et par ricochet réduire les factures d’énergie et diminuer les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l’origine du changement climatique.

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