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"La cacaoculture est un métier d'avenir", déclare Rachel Noëlle Mendomo, une bénéficiaire du programme NewGen du CICC à Zoétélé (sud-Cameroun)



  • Invitée à Yaoundé pour prendre part à la 26ème session ordinaire de l’Assemblée générale du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) le 29 mars 2018, Rachel Noëlle Mendomo, une bénéficiaire du programme New Generation (NewGen) du CICC de la localité de Zoétélé (sud-Cameroun) appelle les Camerounaises à s’intéresser à la cacaoculture, en se professionnalisant surtout.

    «Depuis trois ans, NewGen du CICC nous apporte gratuitement une formation en entreprenariat agricole (cacaoculture, Ndlr), assortie d’un appui pour le petit matériel agricole.

    Les encadreurs nous apprennent les critères de sélection du site et de la plantation de cacaoyer, la mise en place de la pépinière, les techniques d’utilisation du matériel et des pesticides, les techniques d’entretien d’une plantation de cacao, la technique de remplissage et de rangement des sachets, l’utilisation d’un pulvérisateur, la construction d’une ombrière, le port des équipements de protection individuel…

    En termes d’appui en petit matériel, le CICC nous donne des sachets, des cabosses et/ou des plants de cacaoyer, une combinaison, des bottes, des gants, des produits phytosanitaires pour traiter les pépinières, des arrosoirs, un doseur et des engrais.

    Pour bénéficier de ce programme, il nous a été demandé comme apport personnel 3 hectares de terrain (minimum) à mettre en valeur pendant les 3 ans de formation.

    Au terme de ces trois ans de formation, je suis capable de monter une pépinière, de cultiver et d’entretenir une plantation de cacaoyer. Actuellement, deux de mes trois hectares de cacao ont commencé à produire.

    J’ai opté pour la cacaoculture parce que c’est avec les revenus de cette culture que mes parents m’ont élevée et ont payé ma scolarité.

    Ayant du terrain, je compte mettre en valeur une dizaine d’hectares.

    En plus de la vente du produit récolté, j’entends me lancer dans la transformation du cacao. Les revenus issus de cette activité vont me permettre de construire une maison, d’élever mes deux enfants, les envoyer à l’école, les faire soigner en cas de maladie…

    Je profite de cette occasion pour appeler la femme camerounaise à s’intéresser à la culture du cacao. Parce que la cacaoculture est un métier d’avenir. Je tiens surtout à remercier le CICC pour cette formation et soutien qui ont fait de moi une cacaocultrice professionnelle.

    Et pour optimiser la production, en mettant en valeur plusieurs hectares de cacao, je souhaite que les pouvoirs publics m’apportent des appuis conséquents».

    Pour mémoire, NewGen est un programme mis sur pied par le CICC que préside Dr Apollinaire Ngwé en vue d’un rajeunissement de la force productive et du verger de cacao et de café au Cameroun.

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