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La lutte des agricultrices contre le changement climatique au Zimbabwe



  • L’année dernière, Chengetai Zonke a perdu une bonne partie de sa récolte de maïs à cause de la sécheresse. Au moment de s’engager à nouveau dans le pari des semis, devenu invariablement risqué en cette ère de changement climatique, elle a décidé de réduire la mise.

    Sur ses terres de Chiware, dans la province du Manicaland, au nord-est du Zimbabwe, cette agricultrice âgée de 52 ans a expliqué son choix à IRIN : « J’ai arrêté de travailler les plus grands champs pour ne pas consacrer plus de terre à une culture qui risque de ne rien donner à cause de pluies trop faibles ou trop abondantes. Replanter, ça coûte cher, et l’argent se fait rare. »

    Prendre en compte l’imprévisibilité du climat s’est avéré être une bonne décision. Après plusieurs années de sécheresse, le cyclone Dineo a frappé le Zimbabwe à la mi-février. La quasi-totalité du pays est touchée par des inondations, qui ont emporté des ponts, endommagé des routes et isolé des communautés du sud du pays.

    Près de 250 personnes ont trouvé la mort et le président Robert Mugabe a décrété l’état de « catastrophe nationale ». Environ 2 000 autres personnes ont perdu leur logement, et bon nombre d’autres restent exposées au risque de voir des barrages céder ou des cours d’eau déborder en amont.

    Le secteur de l’agriculture — déjà en difficulté en raison d’une grave pénurie d’engrais et de la présence persistante de légionnaires d’automne — a été durement touché par les pluies diluviennes qui se sont déversées pendant des semaines. « Certains agriculteurs sont confrontés à la faim en raison d’un retard dans les semis. Leurs terres sont gorgées d’eau, elles ont été lessivées », a dit Mme Zonke, dont les plants de maïs ont été touchés.

    Avant l’arrivée du cyclone, le cluster sécurité alimentaire du Zimbabwe (qui regroupe des agences des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et des représentants des bailleurs de fonds) estimait que 43 pour cent de la population rurale, soit environ 4,1 millions de personnes, se trouveraient en situation d’insécurité alimentaire au plus fort de la saison maigre, entre janvier et mars...

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