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Toits potagers en ville, ce n'est pas que pour faire joli



  • Par Baptiste Grard, Postdoctorant, Agro ParisTech – Université Paris-Saclay, Christine AUBRY, Responsable de l'équipe de recherhces Agricultures Urbaines, Agro ParisTech – Université Paris-Saclay, Claire Chenu,     Enseignante chercheure à AgroParisTech, science du sol, biogéochimie, matières organiques, INRA et Nicolas Plantey, doctorant en épistémologie et chargé du projet DIM ASTREA, INRA

    En ville, la gestion des déchets, les épisodes de canicule, les risques d’inondations et l’approvisionnement alimentaire sont autant de défis à relever pour soutenir un développement durable des centres urbains.

    Face à ces défis, les scientifiques s’intéressent de près à la végétalisation des zones urbaines : celle-ci peut en effet contribuer à produire des ressources alimentaires et à retenir de l’eau. Ces dernières années, de tels espaces verts se sont multipliés, notamment sur les toits, compte tenu de l’espace urbain limité. Ces espaces peuvent-ils vraiment faire la différence ?

    Les promesses des toits urbains

    Pour répondre à cette question, nous avons mis à l’épreuve de la science la pratique innovante des potagers sur les toits. Nos résultats – publiés en décembre 2017 dans la revue Agronomy for Sustainable Development – tirent un bilan positif. Le niveau de récoltes sur l’espace testé, à savoir le toit potager de l’école AgroParisTech, est bon et certains « services écosystémiques » sont au rendez-vous : rétention d’eau de pluie, recyclage des biodéchets et stockage du carbone.

    C’est la première fois qu’une équipe de recherche mesure les services écosystémiques rendus par ces potagers ; à noter que dans ce cas précis, le toit potager est alimenté uniquement par des déchets urbains. Au vu de ces résultats, l’agriculture urbaine sur les toits pourrait bien devenir plus qu’un phénomène marginal au cœur des mégapoles.

    Les toits peuvent en effet représenter jusqu’à 32 % des surfaces horizontales des villes. Il faut également souligner que le phénomène de conquête agricole de ces lieux est aujourd’hui porté par de nombreuses collectivités ; ainsi de Paris, au travers des appels à projets « Parisculteurs » ou encore de l’« Objectif 100 hectares » d’espaces végétalisés dans la capitale d’ici à 2020. Ces expérimentations ont par ailleurs contribué à l’émergence de Topager et Cultures en ville, deux entreprises aujourd’hui bien implantées...

    Lire la suite de cet article publié sur le site The conversation

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