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De nombreuses ressources pour protéger la baleine noire de l'Atlantique



  • Le gouvernement canadien a pris de nombreuses mesures cette année pour protéger la baleine noire de l’atlantique. Même si plusieurs de ces mesures sont contestées par les pêcheurs (autant de notre province qu’ailleurs), il faut tout de même reconnaître la volonté du gouvernement fédéral de protéger la baleine noire de l’atlantique qui est une espèce en voie de disparition. Il ne resterait plus que 450 spécimens du mammifère marin au monde. En 2016, la population de baleines noires était estimée à 458 individus dans l’est du Canada.

    Les fermetures de zones de pêche qui ont lieu cette année sont dues au décès d’une douzaine de baleines noires de l’Atlantique Nord dans le golfe du Saint-Laurent l’année passée. Ces nombreux décès ont suscité de vives réactions des environnementalistes à travers le monde entier. De nombreux scientifiques s’inquiétaient pour la pérennité de l’espèce en voie de disparition. Des autopsies effectuées sur les baleines mortes ont permis de conclure que certains décès ont été causés par l’empêtrement avec des casiers de pêche, alors que d’autres sont dues à des collisions avec des bateaux.

    Depuis le début de cette année, les scientifiques ont observé 88 baleines noires dans le sud du golfe du Saint-Laurent.

    Le travail d’observation est effectué grâce à une collaboration internationale impliquant des chercheurs canadiens et américains. Nous avons ainsi une collaboration entre le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) et son homologue américain, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui prête main-forte au gouvernement canadien.

    « Plusieurs ressources sont utilisées afin de savoir où se trouvent les baleines noires dans l’est du Canada, explique Jean-François Gosselin, biologiste de la section des mammifères marins pour Pêches et Océans Canada.

    Il y a d’abord le programme de surveillance aérienne, pour lequel cinq avions sont utilisés :

    Un avion de Transports Canada qui fait habituellement la patrouille de surveillance de la pollution et du trafic maritime. Il embarque, deux fois par semaine, des observateurs de mammifères marins qui surveillent la présence de baleines noires dans les voies maritimes

    Deux avions de la surveillance des pêches à bord desquels des agents surveillent la conformité des activités de pêches aux lois et règlements ainsi que la présence de baleines noires.

    Deux avions nolisés par la Direction des sciences de Pêches et Océans, dont les équipes sont chargées de l’estimation, de la distribution et de l’abondance des baleines noires dans l’est du Canada durant la saison qui va d’avril à novembre. Ces avions se concentrent dans les zones où l’on prévoit voir davantage de baleines noires.

    Il y a ensuite l’observation qui se fait sous l’eau. Des hydrophones, c’est-à-dire des microphones destinés à l’utilisation sous-marine, sont déployés pour détecter la présence de baleines en enregistrant les sons qu’elles émettent ».

    Selon Jean-François Gosselin, chargé de la coordination de la surveillance aérienne « l’objectif de cette surveillance intensive est d’avoir de meilleures données pour prendre des décisions ou mettre en place des mesures de gestion qui pourraient être plus efficaces dans les prochaines années. Toutes ces recherches vont permettre aux scientifiques et au gouvernement de mieux comprendre l’utilisation de l’habitat de toute la région par les baleines noires au cours de la saison. »

    Sources : Radia Canada

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