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La gestion de l'offre est-elle menacée par les renégociations de l'ALENA?



  • À partir de 1972, le gouvernement canadien a instauré un système de gestion de l'offre permettant non seulement de stabiliser les prix au pays, mais aussi de limiter les importations, afin de protéger le milieu agricole canadien contre les industries étrangères du lait, des œufs et de la volaille. Cela garantit également aux producteurs un revenu sans subvention gouvernementale.

    En effet, ce système de gestion vise principalement à assurer une production constante pour les agriculteurs canadiens, tout en réduisant les risques de fortes fluctuations des prix. De ce fait, le volume de production est strictement réglementé à l'aide de quotas.

    Au Canada, le lait et ses produits dérivés, le poulet, le dindon, les œufs de consommation et les œufs d'incubation constituent les cinq types de production qui sont assujettis à la gestion de l'offre.

    Récemment, suites aux renégociations de l'ALENA avec les Américains, les producteurs laitiers du Nouveau-Brunswick ont affiché leur crainte de voir disparaitre de ce système.

    En effet, les discussions se sont poursuivies tard dans la nuit de mercredi à jeudi pour aplanir les points de désaccord, qui portent sur les produits laitiers et sur la procédure à suivre pour résoudre de futurs conflits commerciaux, selon le président de la Commission des voies et moyens de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, Kevin Brady.

    Marcel Daigle, gérant de la ferme Oscar Daigle et Fils au Nouveau-Brunswick, a à cet effet affirmé être inquiet à cause de ces renégociations houleuses, et espère que le Canada aura les pieds assez solides afin de préserver la gestion de l’offre.

    Selon lui, si une brèche est faite dans la gestion de l’offre, davantage de produits américains pourraient se retrouver sur le marché canadien, et il ne laisse aucun doute qu’il sera alors impossible pour les producteurs canadiens de compétitionner avec des prix aussi bas que celui des États-Unis.

    C’est dans cette même lancée que Paul Gaunce, président de l’Association des producteurs laitiers du Nouveau-Brunswick, a affirmé que notre industrie allait mourir, car les fermiers américains sont subventionnés et leur lait est moins cher.

    Source: Radio Canada, Wikipédia.

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