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L'ONU envisage de protéger 30% de la planète d'ici 2030



  • Arrêter l'érosion de la biodiversité, gérer les ressources de manière durable, préserver et restaurer nos écosystèmes. Telles sont les missions que s'est fixée la 15ème Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CBD) qui va se réunir en octobre prochain à Kunming, en Chine. Cette réunion, jugée cruciale pour la sauvegarde de la biodiversité végétale et animale, doit définir une feuille de route pour mieux protéger les écosystèmes au cours de la décennie.

    Comment pouvons-nous mieux protéger nos écosystèmes? La Convention pour la diversité biologique (CBD) a publié le lundi 13 janvier 2020 une première ébauche de texte afin d'amorcer les négocations internationales lors de la COP15. Parmi les 17 objectifs présentés, une proposition, certes ambitieuse mais nécessaire, prévoit de protéger "les sites d'importances particulières pour la biodiversité au moyen d'aires protégées et d'autres mesures efficaces de conservation par zone couvrant au moins 30% des zones terrestres et marines avec au moins 10% sous stricte protection d'ici 2030, ces pourcentages étant à négocier". L'objectif d'une telle mesure est de stabiliser le taux de perte de biodiversité d'ici dix ans et de faire en sorte que cette biodiversité puisse augmenter de nouveau d'ici 2050 en la laissant se régénérer. Pour rappel, aujourd'hui les zones protégées représentent seulement 17% des surfaces terrestres et 10% des zones maritimes. Le texte reprend des conclusions du Groupe international d'experts sur la biodiversité de l'ONU. Une autre mesure vise à réduire d'au moins 50% de la pollution causée par l'excès de pesticides, de déchets plastiques et autres sources de pollution d'ici la fin de la décennie.

    La future COP15 devra aussi acter l'échec des "objectifs d'Aichi" définis en 2010 lors de la COP10 au Japon. Ils visaient, en autres sur les vingt points à atteindre pour 2020, à étendre les aires de conservation terrestres et maritimes, à prévenir l'extinction des espèces menacèes ou à prévenir de la surpêche et à gérer les surfaces agricoles de manière durable. Le constat est assez amer. Peu d'objectifs ont été atteints. Espérons que pour ce nouveau rendez-vous les Etats seront à la hauteur des enjeux environnementaux lors des négociations et qu'un accord intenational contraignant sur la biodiversité puisse voir le jour afin de prévenir l'extinction des espèces menacées...

    [MOGED]

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