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COP9: Declaration de l'Afrique



  • CONVENTION DES NATIONS UNIES

    SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

    Neuvième Session de la Conférence des Parties

    à la Convention des Nations-Unies

    sur la Lutte contre la Désertification.

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    Buenos Aères-ARGENTINE- Salle des Conférences Hilton Hôtel

    -du 21 septembre au 03 octobre 2009-

    -         Cérémonie d'ouverture -

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    DECLARATION DU PRESIDENT DU GROUPE AFRICAIN

     

    Ø      Monsieur le Président du Bureau de la Neuvième Conférence,

    Ø      Monsieur le Président du Bureau sortant,

    Ø      Monsieur le Secrétaire Exécutif de la Convention,

    Ø      Monsieur le Directeur Général du Mécanisme Mondial,

    Ø      Mesdames, Messieurs les Représentants du Système des Nations-Unies et d'autres Organisations Intergouvernementales,

    Ø      Mesdames, Messieurs les Présidents des Groupes Régionaux et Représentants des Groupes d'Intérêt,

    Ø      Mesdames, Messieurs,

    Ø      Distingués Délégués,

     

    Nous voudrions tout d'abord exprimer, au nom du Groupe Africain, nos sincères remerciements et notre profonde gratitude au Gouvernement et au Peuple argentins pour l'accueil combien chaleureux qu'ils nous ont réservé et pour toutes les commodités afin de rendre notre séjour agréable sur cette terre d'inaltérable hospitalité. Nous voudrions également remercier le Secrétariat Exécutif de la Convention pour toutes les dispositions préparatoires afin d'assurer notre présence opportune à la Neuvième Session de la Conférence des Parties, cette rencontre statutaire dont la nécessité est évidente. Nous ne pouvons oublier le Mécanisme Mondial et tous les partenaires pour leurs multiformes et inestimables appuis.

     

    Ø      Distingués Invités,

     

    Après la Huitième Conférence des Parties à Madrid, après la Première Session du Comité Chargé de l'Examen de la Mise en OEuvre de la Convention et la Septième Session du Comité de la Science et de la Technologie tenues à Istanbul, deux étapes importantes jalonnées de rencontres intermédiaires aussi enrichissantes, nous voici à Buenos Aères pour évaluer la réalisation des pertinentes décisions et recommandations prises à l'issue de ces pulsions et impulsions contre la désertification.

     

    Nous voudrions rappeler que les pays africains ont élaboré leur Plan d'Actions National mais des contraintes liées au financement n'ont pas permis leur mise en oeuvre à un rythme souhaité au regard de nos multiples attentes. Cette lenteur a coïncidé avec l'adoption de la Stratégie Décennale en septembre 2007 à Madrid. Depuis, qu'avons-nous fait de ce document dans chaque Pays-Partie, puis à l'échelle régionale et à l'échelle mondiale. Avons-nous, par des actions concrètes réussi à freiner l'avancée du phénomène de la désertification, de plus en plus compliqué par l'autre phénomène, les changements climatiques ? Nos populations ressentent-elles effectivement les bienfaits des actions entreprises par chacune, par chacun de nous considéré dans sa structure, dans son environnement ? Oui, deux ans, c'est encore peu mais c'est aussi suffisant dans une certaine mesure pour les prémices de bonnes actions !!!! Certes, de nombreux efforts ont été faits mais beaucoup reste à faire encore.

     

    Nous le savons tous, la mise en oeuvre de la Stratégie Décennale de la Convention des Nations-Unies sur la Lutte contre la Désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique est à la  fois un impératif et une urgence face aux multiples défis. Les effets néfastes de l'avancée à grands pas de la désertification et de la dégradation des terres, de la perte à vitesse incontrôlée de la biodiversité et des changements climatiques s'imposent au Monde, ajoutons-le à l'Afrique plus qu'à toute autre région. Sur cette appréciation, nous pouvons nous tromper et nous souhaitons bien nous tromper !!!

     

    Nous l'avions clamé en d'autres circonstances et nous ne nous gênerons pas de le répéter : l'Afrique est ce second poumon écologique du Monde après l'Amazonie, avec ses gigantesques ressources forestières ; l'Afrique, ce sont aussi d'énormes potentialités hydrologiques. Visiblement, elle est le reflet plus ou moins lointain de l'avenir de l'humanité. A contrario, elle est la victime la plus éprouvée des effets pervers de ces phénomènes naturels. Elle ne peut assurer le bien-être de l'humanité qu'à la seule condition d'une bonne gouvernance environnementale.

     

    Conscients des enjeux que représente ce Continent-avenir, après Brazzaville où le Forum Mondial sur le Développement Durable avec comme thème la trilogie " Afrique-Environnement-Mondialisation ", les africains se préparent au prochain Forum du genre prévu à Ouagadougou le mois prochain. C'est dire que l'Afrique ne s'inscrit pas du tout en marge de la marche du Monde : à travers ce Continent, s'expriment, sur les socles de l'espoir, des voix techniques et des volontés politiques qui méritent l'attention de l'Humanité.

     

    A propos des volontés politiques, nous ne saurions nous empêcher de porter à la connaissance de l'Illustre Assistance que lors du Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement tenu au début du mois de juillet 2009 à Syrte, en Libye, l'adhésion de la Commission de l'Union Africaine à la Convention des Nations-Unies sur la Lutte contre la Désertification a été adoptée ainsi que celle à la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques. Les démarches d'usage sont en cours.

     

    Nous voudrions saluer les efforts entrepris par les Communautés Economiques Régionales : l'Initiative de la Grande Muraille Verte proposée par la CEDEAO et le CILSS et endossée par le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique, ensuite par l'Union Africaine, le Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo par la Commission des Forêts de l'Afrique et d'autres initiatives par l'IGAD, la SADEC et l'UMA. C'est dire que tout espoir est donc permis.

     

    Ø      Monsieur le Président,

    Ø      Mesdames, Messieurs,

    Il nous souviendra, pour nombre d'entre nous, qu'en novembre dernier, à Istanbul, nous avions exprimé aux Sessions du Comité de la Science et de la Technologie et du Comite chargé de l'Examen de la Mise en oeuvre de la Convention nos fortes préoccupations en quinze (15) points: Nous sommes encore fortement préoccupés par :

     

    Ø    l'établissement d'une complémentarité opérationnelle entre les programmes des différentes institutions de la Convention et la priorisation des activités prévues dans lesdits programmes ;

    Ø     la clarification des rôles et des responsabilités du Secrétariat Exécutif de la Convention et du Mécanisme Mondial ;

    Ø    les recherches de financement afin d'assurer la mise en oeuvre des activités liées aux indicateurs à long terme et le développement durable ;

    Ø    l'actualisation et la mise en cohérence des Plans d'actions Nationaux avec la Stratégie Décennale ;

    Ø    une meilleure communication et une plus étroite collaboration entre les Régions et entre les Pays-parties ;

    Ø    l'attention particulière à accorder aux Unités de Coordination Régionale dans les programmes des différents organes, à l'assistance technique et au renforcement des capacités nationales et ce, de manière concomitante avec les démarches de mobilisation effective et appropriée des fonds ;

    Ø    l'examen et l'adoption d'un programme et d'un budget biennal conséquents et réalisables et un appel à la reconstitution des fonds pour le FEM et autres partenaires financiers ;

    Ø    l'intérêt d'adopter le cadre de politique en matière de gestion des ressources en eau et de mettre en place un groupe de travail pour donner des directives pertinentes à sa mise en oeuvre ;

    Ø    la nécessité de mener des actions synergiques avec tous les Accords Multilatéraux sur l'Environnement ;

      

    Autant de préoccupations qui restent d'actualité.

     

    Ø      Monsieur le Président,

    Ø      Distingués Participants,

     

     Au cours des présentes assises, nous comptons revenir sur ces préoccupations et évaluer ensemble avec tous les participants les actions concrètes entreprises afin de pouvoir projeter des actions plus efficientes. Ce disant, nous retenons que la très prochaine Assemblée Générale des Nations-Unies se penchera entre autres sur les changements climatiques, que la Conférence des Parties à la Convention Cadre sur les Changements Climatiques, c'est dans bientôt.... La Lutte contre la Désertification nous interpelle autant que les changements climatiques. Agissons maintenant pour aller ensemble de l'avant, bien convaincus de nos décisions et de nos recommandations.

     

    Pour terminer nos propos, nous voudrions répéter que pour le mieux-être des générations présentes et futures, nous devrons lutter ensemble et efficacement contre la désertification et contre la dégradation des terres, y compris dans les nombreuses îles.

     

    Tout en félicitant chaleureusement le Président du Bureau et tout en souhaitant pleins succès à nos travaux, nous vous remercions pour votre attention soutenue.

     

     

    Sandjima DOUNIA, President du Groupe Africain [CCD-CDP9]  

     

     

     

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