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L'intensification agroécologique, genre et développement agricole : cas des défis de la zone sèche au Burkina Faso



  • L’intensification agroécologique, genre et développement agricole : cas des défis de la zone sèche au Burkina Faso

    L’égalité de genre implique des mesures focalisées destinées à éliminer les obstacles concrets mais elle implique aussi de transformer de façon globale la logique de fonctionnement de la société. Au Burkina Faso, le milieu rural représente environ 73.7% de la population avec une population de plus de 20 000 000 d’habitants, dont près de 55% de femmes. La femme rurale consacre les 3/4 de son temps aux activités agricoles.

    Le changement climatique accentué par les mauvaises pratiques agricoles à fait appel à l’agroécologie pour repenser les dégas causés sur l’environnement agricole.

    L'avènement de l’agroécologie est donc intégré dans un paradigme centré sur les valeurs écologiques grâce à son approche holistique visant à relier l'écologie, la culture, l'économie et la société pour soutenir la production agricole, des environnements sains et des communautés alimentaires et agricoles viables. Elle a donc besoin d’une approche holistique de co-construction. Partant d’une approche participative, multidisciplinaire et multi-échelle, nous avions caractériser les pratiques agroécologiques dans des conditions socio-climatique dans trois communes dans la zone sèche du Burkina Faso (le plateau central, le Centre Nord et le Nord). Au Burkina Faso, le problème du foncier au niveau de la femme se situe plus en terme d’insécurité et d’instabilité que d’accès. Traditionnellement, le régime foncier ne garantit pas une sécurisation foncière des femmes. Ce régime les empêche d’avoir le contrôle sur les terres qu’elles cultivent. Et cette situation est un handicap au niveau des femmes dans la réussite de l’intensification agro écologique. La théorie de l'identité personnelle (Self Identity) a été mobilisée pour comprendre le fonctionnement social qui impacte sur les pratiques agricoles des hommes et des femmes. Cette identité personnelle est une combinaison de traits, de capacités, d'attributs physiques, d'intérêts, de passe-temps et/ou de rôles sociaux selon le genre.

    De façon general, les pourcentages des pratiques se répartissent comme ce qui suit: cordons pierreux 64%, 45% pour le Zaî et du maïs et les demis lunes 25% sont les plus pratiqués au Nord du Burkina Faso. Les femmes font plus de paillasse que les autres pratiques agricoles. Il y’a moins de semis directes et d’association de cultures de façon générale pour les 2 localités. La formations l’éducation et l’expériences ont une influence sur les pratiques. Les femmes ont en termes de revenu agricole moins de 50 000 comparer aux hommes. Les pratiques agroécologiques évoluent aussi selon l'âge, le sexe, le niveau d’instruction etc. En général les pratiques des femmes, les hommes et les jeunes se confondent et sont plus pratiqués dans les champs familiaux et mobilise donc tous les membres du ménage. Le compostage, les cordons pierreux, les bandes végétalisées ne sont pas accessibles aux individus mais aux ménages!

     

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