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Un singe en voie d'extinction repéré en Côte d'Ivoire dans le cadre du projet " Search for Lost Species "



  • Seule une trentaine de « Cercopithèque de Roloway » sont présents dans des zoos un peu partout dans le monde. Cette espèce de primate est en grand danger et il devient difficile d’en observer dans la nature. C’est pourtant ce qu’est parvenu à faire le projet « Seach for Lost Species » de Global Wild Life Conservation dans une forêt de Côte d’Ivoire.

    Le projet « Seach for Lost Species » de Global Wild Life Conservation est quelque peu faramineux. Celui-ci, en collaboration avec une centaine de scientifiques du monde entier, recense 1200 espèces animales et végétales en danger à retrouver et à subséquemment protéger. Au sein de ces 1200 espèces, 25 sont catégorisées comme étant des « Most Wanted Lost Species ». L’une de ces espèces, est le primate Miss Waldron’s red colobus, originaire de Côte d’Ivoire et c’est celui-ci que les caméras de Global Wild Life Conservation cherchaient avant de trouver pour l’instant à sa place un Cercopithèque de Roloway. Cette photo a été possible grâce à un « piège photographique ». Ceux-ci n’effraient pas les animaux et s’activent automatiquement, capturant parfois des éléments qui seraient passés inaperçus à l’œil humain.

    Une telle découverte en Côte d’Ivoire ne peut être que partiellement une surprise. La Côte d’Ivoire est un Etat riche d’une diversité biologique immense dans ces forêts tout aussi importantes en taille. Malheureusement, cette richesse attire de nombreux types de comportements abusifs et dangereux pour la nature. Par exemple, les Etats membres de l’Union européenne sont très demandeurs en bois et en cacao (la Côte d’Ivoire est le plus grand producteur mondial de cette denrée). Cela a poussé la Côte d’Ivoire à détruire de nombreux hectares de forêts et les Etats membres de l’Union européenne ne sont pas regardant vis-à-vis de ce phénomène. Un autre type de pratique dangereux vient du braconnage. Le pangolin, est l’animal le plus trafiqué au monde et celui-ci vit historiquement en grande quantité dans les forêts de la Côte d’Ivoire. Il est aujourd’hui classé comme une espèce « vulnérable » et les autorités ivoiriennes ont annoncé en février dernier qu’il allait accentuer la défense de cette espèce.

    Quelle solution peut-on apporter à cette situation ? En septembre 2019, la Norvège et le Gabon ont signé un accord historique. Celui-ci prévoyait un paiement annuel de la Norvège au Gabon afin de soutenir l’Etat africain dans sa politique de lutte contre la déforestation. La richesse des forêts ivoiriennes étant immense pour la diversité biologique, la signature d’un accord similaire entre la Côte d’Ivoire et une Union européenne qui est partiellement responsable de la situation, pourrait être une piste à étudier.

    [MOGED]

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