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13 solutions océanes pour lutter contre le réchauffement climatique" Ocean Solutions Initiatives "



  • L’océan est un formidable régulateur du climat. Il absorbe 90% de la chaleur et ¼ du gaz carbonique relâché par l’homme dans l’atmosphère. Sa capacité de régulateur climatique est toutefois aujourd’hui mise à rude épreuve, au prix d’une altération profonde de son fonctionnement et de ses écosystèmes. « Ocean Solutions Initiatives », qui regroupe une quinzaine de chercheurs internationaux issus du CNRS, de l’Iddri et de la Sorbonne Université, a donné lieu à la publication d’une étude dans Frontiers in Marine Science qui évalue le potentiel de treize solutions apportées par l'océan pour lutter contre le changement climatique. A un mois de la COP24, ces experts apportent de nouveaux éléments pour éclairer les dirigeants politiques.

    Ils ont identifié et évalué 13 mesures, de l’échelle mondiale à l’échelle locale. Toutes ne sont pas idéalement réalistes, efficaces, ou pertinentes, mais représentent des pistes concrètes sur lesquelles gouvernements et populations doivent réfléchir ensemble.

    • D’abord les mesures qui s’attaquent directement aux causes de l’augmentation du CO², comme développer les énergies marines renouvelables, replanter et préserver la végétation côtière qui a une capacité d’absorption du CO².
    • Un deuxième type de solution vise à préserver les organismes et les écosystèmes marins : en limitant l’arrivée des sédiments et des eaux polluées des fleuves et rivières, en cessant la pêche intensive et la surexploitation des ressources, ou encore en créant des zones marines protégées.
    • Une troisième catégorie de solutions vise à réduire les radiations solaires qui augmentent la température de l’air et des océans. Par exemple en augmentant le pouvoir réflechissant des nuages, ou même en tapissant la surface des océans d’une mousse non polluante pour les protéger des rayons du soleil. Ces solutions s’accompagnent de risques importants, liés à la mobilisation d’une géo-ingénierie lourde.
    • Enfin un dernier type de solutions consiste à intervenir directement sur les capacités d’adaptation biologique et écologique des espèces. Par exemple, la relocalisation d’espèces.

    Ces mesures comportent pour certaines des risques, dans la mesure où il s’agit d’intervenir directement sur le vivant. Par ailleurs, les chercheurs ont bien souligné qu’il existe des écarts bénéfices/risques selon les types de mesures. Par exemple, la communauté scientifique reste divisée sur la question de la régulation des radiations solaires, du fait des risques liés aux inconnues technologiques. Mais en ce qui concerne les énergies renouvelables marines, il est avéré qu’elles représentent de nombreux bénéfices et une relative facilité de mise en œuvre.

    Il n’y a pas toutefois de solution miracle à l’échelle globale à la situation que nous connaissons, et qui est appelée à s’amplifier. En effet, les mesures déployables à l’échelle globale souffrent d’un manque de validation scientifique.

     

    [MOGED]

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